À l’heure où je divague entre rêve et mensonge
Et qu’il me plaît de croire à d’autres horizons,
De chagrins en regrets, mon cœur est une éponge
Où l’espérance distille un à un ses poisons…
Lorsque j’ai mal aux mains d’avoir toqué aux portes,
En vain et que j’entends le désamour tisser
Des flots d’indifférence. Aux pieds des amours mortes,
Désappointé, meurtri, je ne sais que penser…
Lorsque l’aube nouvelle est rude et non point tendre.
Alors que je suis seul si loin dans le grésil
Et que je dis des mots que nul ne veut comprendre
Je n’ai d’autres chemins que celui de l’exil…
Lorsque le mal de vivre emporte mes certitudes
Et que mes rêves brisés s’écaillent en lambeaux,
À la fois amante et sœur de mes solitudes,
Seule, la nuit complice allège mes fardeaux…