29 octobre 2015
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Comme l’oiseau blessé claudique sur une aile
Et s’échine à roder sous la voûte éternelle,
Au lieu de s’envoler, Ils marchent en boitant
Sur ces chemins pétrés qui bordent le néant…
Ceux que la mer emporte en son sein d’écume
Déportent avec eux la peur et l’amertume,
Ils ont le cœur qui tremble à chaque bruit de pas
Et portent dans leurs yeux l’annonce du trépas…
Ils ont défié la mer pour passer la frontière,
Longuement dérivé, vogué vers la lumière
Ils ont franchi la mer pour conjurer le sort
Au bout de l’espérance, ils ont trouvé la mort…
Ceux que la vague enchaîne et rejette au rivage
Sont des enfants perdus sans forme ni visage,
Cloîtrés dans nos maisons nous oublions leur nom
Et les laissons périr sans demander pardon…