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23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 22:44

Sinistre nuit d’écume,

Ciels brouillés, nuées pesantes et sombres,

Soleil de plomb, lumières livides,

Ténèbres et pestilences,

Brûlante de fièvre,

L’humaine conscience se désagrège.

De traîtres yeux barbares

Aiguisent leurs couteaux.

Des égouts montent, nauséabondes,

De funestes clameurs de souffre.

L’ombre, au milieu de la foule,

Plane et avance masquée.

La bête bave, vocifère et puis hurle à la mort, 

Ronces et barbelés claquemurent l’horizon,

Incandescente, la haine dégouline le long des trottoirs.

Piège mortifère, le hasard

Décime l’innocence, du regard.

C’est la nuit des assassins,

Des éclats de mitraille fusent,

Asphalte, pierres et murs maculés du sang des agneaux,

Ultimes cris des trépassés,

La ville brûle !

Dans les rues de Paris,

Point de miséricorde,

Inertes, désarticulés,

Privés du souffle essentiel,   

Les corps s’amoncellent.

Rêves de paix et d’amour,

Nos châteaux de sable s’effritent en lambeaux.

Justice et Liberté se désespèrent

Et déambulent, hagardes, au sillon des catacombes.

L’âme déchiquetée, marquetée au fer rouge,

Les tripes à l’air,

Le cœur percé d’une aiguille,

La république vacille

Et le précieux métal s’oxyde.

Mille et cent cris, à l’arme blanche,

Lacèrent le bitume.

Ô, tristes et lancinantes plaintes,

Longs sanglots de chair et de sang,

Sur les bords de Seine,

Marianne pleure, pleure ses enfants…

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commentaires

F
nous sommes tous concernés et horrifiés de ce bain de sang
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