Sur le seuil de la nuit, vestales des hermines
Pointent leurs nez de fouine aux rochelles du ciel.
Nitescence de l’aube, instant confidentiel,
Déambulent dans l’air de blanches étamines…
Affable, l’Orient ouvre grande sa soute,
Des anneaux de soleil spiralent dans l’éther.
L’oracle s’accomplit, le jour s’annonce clair ;
Un sentiment de paix chemine sous la voûte…
L’âme, le cœur, l’esprit pétris d’imaginaire,
Appréhendant L’osier du berceau maternel,
Je moissonne le blé de l’amour fraternel
Et tisse l’indigo de la vie ordinaire…
Épouillé des clameurs de l’onde coutumière
Le souffle suspendu aux vœux de l’Éternel,
Contemplant la splendeur du monde originel
Je trouve appartenance au sein de sa lumière…
Cerclé de bleu, Hermès, revenu d’outre-tombe,
Aux doigts du vent léger, joyeux comme un pinson,
Sème des lampions sur le trait d’horizon ;
L’or jaillit de la mine au chant de la colombe…