13 avril 2009
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Ce visage d’enfant à la fois grave et beau,
Jaspé de feuilles d’or, le front éclairé d’ombres,
De l’encre de ses yeux, peuplés de reflets sombres,
Embellit le granit de l’austère tombeau…
Sur le rocher, il gît sans destin ni flambeau,
Ange frêle, étendu, couché sous les décombres,
Du ciel, il ne voit plus les soleils en grands nombres,
Seul, perle sur sa joue un mince filet d’eau…
Mon tendre et triste amour, en deuil est ma mémoire,
D’effroyables visions entachent son grimoire,
Ton inerte effigie afflige les miroirs…
Comme il arrive à ceux qu’accable la migraine,
Le rêve, dans mon cœur, lentement se gangrène,
Tout entier, l’horizon se voile d’habits noirs…