13 avril 2009
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Tant de chair que de sang, fugitifs papillons,
Ils rampent résignés vers cette nuit trop sage
Qui les attend là bas sans forme ni visage
Et taraude leurs fronts de rocailleux sillons…
Du fatal, contemplant les obscurs médaillons,
Par la crainte éreintés, réticents au passage,
Ils guettent, de la vie, un ultime message
Et fuient l’enfer tremblant comme des oisillons…
Lorsque le cœur perçoit le silence de l’ombre,
Qu’arrive de l’oubli le funeste et le sombre,
Plus aucune oraison n’enlumine l’autel…
Miséreux ou nantis, quand vient l’impénétrable,
Face à la mort : égaux ! L’homme, être vulnérable,
Subit de son destin l’épilogue mortel…