25 avril 2009
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Longuement, j’ai rodé contemplant l’éphémère,
Esseulé, j’en parcours la perfide clameur,
Sous son faste et ses chants se cache la rumeur,
Aux détours d’un couloir j’ai croisé la misère…
Je l’ai vu s’attarder dans les yeux d’une mère
Dont l’enfant qu’elle porte expire sans humeur,
Elle s’attache à ses pas, colporte sa tumeur
Et flotte sur la vie incertaine et amère…
Fille du désespoir au trop sombre rideau,
Elle erre sur le temps le chagrin pour radeau,
Sous son voile, l’effroi, d’un sanglot, s’éternise…
Misérable, elle attend, quémandant du hasard,
Solidaire, une main, rien qu’un mot du regard,
Que d’un souffle d’espoir l’horizon s’humanise…