Voyez cet homme aigri laminé par la haine,
Il traîne son mal-être et crache sa rancœur,
Innommable venin empoisonnant son cœur ;
Surgit des profondeurs l’imputrescible chaîne.
Insensible, c’est l’œil de la terrible bête,
Celle qui dans la nature humaine a fait son nid,
Dont le souffle putride éveille le banni ;
Suppôt du criminel grisé par sa conquête
Et tous ceux qu’elle approche en consomment les peines,
Nourris par la douleur, les pires sentiments
Emportent la raison sensible aux boniments
De l’esprit corrompu, pourvoyeur de géhennes ;
Epouvantable est l’être atteint par la vermine,
Rien ne peut trouver grâce et ses yeux malveillants,
Sans trêve ni repos, condamnent flamboyants
Tous autres qu’il approche et toujours il rumine…
Comme lorsque le ciel se referme sur lui-même
A la morne saison rarement regard fut,
Sans même prendre corps, aussi froid, à l’affût
D’une chose sur qui jeter son anathème…