Ami, ce soir oublie un instant tes soucis,
Tes chagrins, ton travail, ne soit pas indécis,
A cette table assis, ne te prends pas la tête
Chante le vin primeur, aujourd’hui c’est la fête !
De la joie exaltant l’innocente gaité,
Ensemble et fraternels trinquons à l’amitié
Et laissons de côté tous nos tracas d’oseille,
Buvons jusqu’à plus soif la divine bouteille
Dans nos veines s’irrigue une douce chaleur,
Puisque tu peux tout faire épanche ta douleur
Plutôt que de pleurer, si tu ressens l’envie,
Le besoin de parler, raconte-moi ta vie
Et puis buvons encore, et puis rions aussi,
Savourons du nectar l’arôme réussi,
Avinons tous nos sens et puis levons nos verres ;
Les yeux brillants, clamons mille et une chimères…
Emportés par l’ivresse, aux sources du passé,
Eveillons nos vingt ans, par le rêve embrassé,
Ressuscitons nos cœurs d’adolescents imberbes ;
Vois, comme cette nuit, les femmes sont superbes !