Qu’importe de la mort les mélopées funèbres,
L’ombre demeure instable aux pieds de l’infini,
Devant moi la lumière écharpe les ténèbres,
Sans cesse je renais dans l’espace, assaini…
Moi-même et différent, libre, je vole libre,
Je dépouille les corps du morne quotidien
Révélant la splendeur qui sous le voile vibre ;
Créateur d’univers, le réel m’appartient,
Je pétris la matière inerte, j’en façonne
La forme, les couleurs, les visages cachés,
J’en pénètre le cœur, l’entrouvre, le poinçonne,
Je fissure les murs tous porteurs de clichés.
Toute chose est soumise à ce que j’imagine,
S’anamorphose au gré de mon émotion,
Trouve vie au-delà de sa simple origine,
Et marche dans les pas de ma perception :
Je suis l’aveugle qui voit des terres sensibles
Et ravive la cendre éteinte des volcans,
En moi, la flamme et l’eau cohabitent miscibles,
J’invente l’existant sans bornes ni carcans…
Renard 24/07/2009 16:37
Philippe Lemoine 25/07/2009 05:56