D’opale, cette nuit, au firmament la lune
Dévoile avec douceur sa chevelure brune,
Frêles foulards glissez sur son œil transparent,
Laissez là ! S’enlacer à sa tige autrement…
D’un voile de satin, lentement, feuille à feuille,
D’ivoirine nimbée, exquise, elle s’effeuille,
Enluminant mes yeux d’une grise clarté,
Elle ondoie un tango d’une tendre beauté…
Cristalline euphonie à la voix impalpable,
Avinant mon esprit d’un soupir délectable,
D’un nostalgique écho, d’un murmure argenté,
Elle enrobe mon cœur de sa féminité…
D’un parfum, d’un effluve, en secret, vient le rêve,
Par sa lèvre, envoûté, j’en recueille la sève,
La saveur du regret, le désir du baiser,
Tout l’espoir contenu dans son chant apaisé…
Sans âge, suspendu sur un songe, précaire,
En un chemin caché, je rode solitaire,
Je cherche la lueur d’un amour éclairé,
D’un possible jardin du chagrin, épuré…
O ! Sublime orchidée, étreignant ma poitrine,
Au matin, viendras-tu ? Comme je l’imagine,
De ta main libérer cet ibis esseulé
Qui n’attend que tes yeux pour…, vers toi, s’envoler…
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Echo d’améthyste
Nacre bleu d’un coquillage
Souffle d’espérance