Je veux, apprivoiser, mon Amour, ton regard,
Que sans moi, jamais plus, lointain, il ne s’égare,
De l’absence, abroger l’impression bizarre,
Ne plus être, sans lui, misérable et hagard…
A l’ombre de tes cils, au seuil de tes paupières,
Laisse-moi, je t’en prie éclore dans tes yeux,
Permet moi d’effleurer leurs cristaux merveilleux,
Ebloui, m’aviner de leurs tendres lumières…
Offre-moi, d’un reflet, le partage des eaux,
Consent moi le bonheur d’en caresser la flamme,
Le rire de l’éclat, la douceur de ton âme,
Du sommeil, entrouvrir les opaques rideaux…
Dans ton rêve, apparaître, épouser ton sourire,
Enluminer le flot de joyaux merveilleux,
Contempler du miroir le visage précieux
Et…, d’un souffle, amoureux, lentement te séduire…
Sur le vaste océan de mes yeux…, mon Amour,
D’un fil ourlé de soie et d’embruns de tendresse,
A l’infini, tisser chaque instant l’allégresse,
Sur ton lit m’échouer…, sans espoir de retour…
De ta larme, épurer l’innommable blessure,
Dériver sous tes cieux comme un oiseau de sel,
De ton cœur, déchiffrer l’ineffable missel
Et…, t’aimer pour toujours d’un écho sans césure…
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Au puits du miroir
Se creuse le sillon de l’âge
La ride sur mon front