Mes yeux sont des miroirs où le ciel se dépose
Et cherche les couleurs que mon âme compose,
Il est là suspendu sage comme un marmot
Indécis, nébuleux, dans l’attente du mot,
Qui, du jour, lui dira la soyeuse parure
Dont il doit se vêtir pour combler ma nature
Et répondre à l’humeur dont j’esquisse l’aveu.
D’un soupir éthéré, filiforme cheveu,
Au bout de mon regard, expression première
Immanente à l’éveil, d’un besoin de lumière,
Diadème doré, féal à l’oraison
De mon cœur renaissant, je trace l’horizon
Et délimite ainsi l’extrémité du monde
Sur le cercle duquel je pose, bleue et ronde,
Une nappe de soie aux reflets cristallins
Que tout autre que moi trouverait sibyllins.
A l’unisson du vent que j’imagine libre,
Oracle de mes sens dans l’espace je vibre,
Informelle substance au verbe fondateur,
Pour désigner d’un nom l’image et son auteur,
Il me reste à trouver dans ma blanche mémoire
L’argile sans passé, vierge sans ombre noire
Où je façonnerais l’être dont j’ai rêvé
Lorsque j’agonisais le corps inachevé…
Pierry10 26/09/2009 20:35
Loan 26/09/2009 12:31