J’aime l’ardeur mourante inscrite dans les cieux
De l’amour languissant, l’inaltérable flamme
Qui renaît sous la cendre et dont seule la femme
Conserve les secrets des jours devenus vieux…
Sublime est l’étincelle errante dans le noir
Qui rajeunit le front des amantes déchues
Et chasse de la mort les grandes mains crochues
Dont les ongles boueux écorchent le miroir,
Guillerette est la ride au pourtour du regard
Nostalgique et lointain quand revient la mémoire
Louvoyant sur le fil de l’intime grimoire
Où le rêve se mêle au souvenir hagard,
Les contours de l’hymen musardent dans les yeux
Délavés par le temps qui doucement s’efface,
L’âme et l’éternité, d’un tendre face à face,
Epousent du présent le passé merveilleux…
J’exalte les parfums des spectres surannés
Qui viennent s’échouer sur des lèvres peu sages
Estampant les tissus de ces antiques pages
A jamais ressassés par des corps condamnés…