J’ai suivi le chemin qui devant moi s’évide,
Aux pourtours de mes yeux soupire un filament,
J’apprivoise le pas du trouble sentiment
Mais l’étoile s’enfuit fléchissant vers le vide…
Vois, sur ma peau plissée, une larme s’évide,
Son empreinte séchée étreint le filament
De l’intime blessure, ultime sentiment
Sanglotant sur lui-même aux frontières du vide…
Océan oublié l’âme du temps s’évide,
Mince frisson passé la vie en filament,
D’une aile s’époumone absente au sentiment ;
Chimérique le deuil s’installe au puits du vide…
Comme un fruit nécrosé puisque l’amour s’évide
De toute raison d’être, infime filament
Tenu par une épingle au dos du sentiment
Malingre l’espoir suinte enténébrant le vide…
Entre mes doigts crispés la bobine s’évide,
Fils, j’effile le fil fragile filament
Dont j’ai perdu l’écrin utile au sentiment,
Mon cœur est un désert où résonne le vide…