Je suis l’homme qui boit pour oublier ses peurs,
Chaque jour c’est ainsi, je me mets lamentable,
La fête terminée, imprégné des vapeurs
Distillées par l’alcool quand sur un coin de table,
Une alcôve, un couloir ou bien un caniveau,
Je succombe ivre mort, nombreux me voient immonde,
Qu’importe si je ronfle avachi comme un veau
A demi moribond, Je n’entends plus le monde
Me désigner du doigt, glapir autour de moi…
Oubliant les clameurs hostiles de la ville,
Les soucis quotidiens, mes chagrins, mon émoi,
Inconscient, je dors et tout devient docile…
En vérité, j’avoue un peu de mon malheur,
Dans un tonneau de vin, fidèle à l’habitude,
Animal éperdu, j’ai noyé ma douleur
D’être ce que je suis perclus de solitude !
Je consume la vie en un état second,
S’il en est parmi vous parfois que je désole
Essayer de comprendre, offrez-moi le pardon,
Que voulez-vous amis, l’ivresse me console !...