Sur le sable échoué dans la nuit somnambule,
J’écoute chuchoter le clapotis de l’eau,
Comme un écho lointain une voix affabule,
Nomade sous le vent, j’imagine un bateau…
Chevelure d’ébène, à sa proue une femme
M’interpelle du doigt, je regarde le ciel,
Une étoile frisonne et doucement proclame
Que mon cœur appartient à son rêve essentiel…
L’espace se dilate, étrange anamorphose
Partout où je me trouve et se posent mes yeux,
Déambule gracile, imprégnant chaque chose,
Une empreinte, un parfum, un minois merveilleux…
Son reflet sur la pierre éveille le rivage,
Une fugue de Bach résonne au féminin,
Je la vois libellule, amante d’un nuage,
Musicienne elle flotte à l’axe du chemin…
Sans cesse sur ses pas je rode sans escale
Echo de coquillage impossible à nommer
Qu’on l’appelle Vénus, Orchidée ou Pascale
Que m’importe son nom je ne sais que l’aimer…