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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 13:52

Une chambre, un cercueil, une femme allongée,

Le corps froid, étrangère incarnant le malheur

Qui me broie et me tord et pétrit ma douleur ;

Ignorant ma colère elle reste figée

Et me laisse orphelin sans un mot pour lui dire

Mon sentiment de perte et cet amour rageur

Qui de ses poings d’acier estampille mon cœur

Et martèle un « je t’aime ! » Impossible à transcrire…

Fenêtre et volet clos l’univers se dérobe

Et le vide m’attend dès l’éveil au matin,

Rien ne vient éclairer les contours du chemin

Seul l’ennui m’engloutit dans les plis de sa robe

Et pourtant je sais bien qu’il existe une porte

Ouverte sur l’ailleurs, J’en possédais jadis

La clef, rêve incertain disparaît l’oasis,

J’ai perdu le sésame et rejoint la cohorte

De ceux qui, l’esprit las, restent assis  dans l’ombre

De la lune en rêvant à cet astre lointain

Qu’ils ne peuvent toucher en étirant la main ;

Ainsi passent les jours noyés dans la pénombre…

Il pleut, le ciel est gris et mon âme est amère,

Entre quatre murs blancs le visage atterré,

Quand j’ai baisé son front le cœur désespéré

A jamais clos j’ai vu les yeux bleus de ma mère…

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