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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 01:54

Tandis qu’elle empoignait la vie à pleine main

La dame de pique a lâché ses chiens sur elle

Et la voua sournoise au supplice inhumain,

Infernale, sa meute étripa l’asphodèle…

 

Le visage apaisé, d’une sombre beauté,

Gisant sur un drap blanc, la frêle jouvencelle

A laissé derrière elle et la joie et l’été,

L’indicible douleur a soufflé sa chandelle…

 

Le silence est tombé comme un bâillon fatal.

Le vent du désespoir oppresse l’étincelle,

Notre étoile a quitté la chambre d’hôpital ; 

Vers un ailleurs maudit s’envole l’hirondelle…

 

Nous ne verrons jamais plus sourire le ciel.

Un matin, les yeux clos, le corps à la dérive,  

D’un ultime soupir, enchaînée au sommeil,

Elle est partie au loin rejoindre l’autre rive…

 

Le monde est un désert peuplé de longs hivers.

Une femme a tourné les pages du grand livre.

La nuit s’est adossée à ce triste univers

Et nos cœurs orphelins sont ensachés de givre… 

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