Des rayons de soleil défeuillent la forêt
De ses ombres. Ses doigts d’or, se posent, limpides,
Au croisement des rameaux. Son regard chamarré
Paillette les sous-bois et les torses livides.
Les vieux troncs aguerris et les pieds des chenus
Dans la mousse, engoncés s’enduisent d’améthystes
De nacre, de cristaux. Liquides, argentins.
Des elfes, ondoyants, flottent parmi les schistes.
Laissés par Séléné, des rubans byzantins,
De mille sacrements, emperlent les boutures.
Les herbes et les fleurs se nimbent de couleurs
Acidulées. La sylve, hissée en arcatures,
Tamise la clarté. Des arbres enjôleurs,
Fragmentant la lumière, enchantent la charmille.
Aquarelliste, l’aube éclaire le chemin.
Je vois un orgelet glisser d’une ramille.
Le cœur régénéré, vers lui, je tends la main,
Je suis la goutte d’eau, la larme iridescente
Qui caresse et nourrit la feuille. Mon bonheur
De vivre est si profond ; j’ai l’âme incandescente.
Quelque part des oiseaux se répondent en chœur.
Je chante et puis je danse avec eux. Ritournelle,
Dans ma tête, j’entends la vie envahir les fourrés.
Vertige, la beauté, la nature pérenne
Affile, à fleur de peau, mes sens énamourés…
Evy 30/09/2015 15:39
Philippe Lemoine 29/10/2015 18:16