Arrive le moment d’apparaître sans masques,
De l’être à son contraire affronter l’inconnu,
Magma de solitude accrochée à mes basques,
Je dis ma différence et me dévoile nu …
Mon cœur est un jardin esseulé dans l’immense.
Afin de voir fleurir le lis des impalas,
Il sème de l’amour le grain et la semence
Et se nourrit de paix quand son corps est trop las.
Lorsqu’il se sent perdu dans des lieux de misère,
Qu’il se débat meurtri dans un corset d’acier,
Quand, sur la terre, rode une ombre carnassière,
Qu’une lame pourfend le tronc de l’olivier
Faisant fi des talus escarpés, des épines,
Des ronciers malveillants, des essaims de frelons,
Il plante sur les murs de blanches aubépines
Qu’il tient sous sa tonnelle à l’abri des grêlons …
Tourterelle, il palpite et entrouvre ses ailes.
Exaltant les couleurs de son âme d’enfant,
Il chantonne et puis rêve à des aubes nouvelles ;
Poète avant d’être homme, il devient l’oiseau blanc …