Les mots venus du cœur lorsque l’âme chavire,
Comme de longs échos, dérivent sans rien dire,
Esseulé, l’être reste avec le sentiment
Qui sans cesse mûrit tel un fruit lentement…
Douces nuées d’embruns que seuls les coquillages
Répercutent aux grés des courants sur les plages,
Le ciel a les couleurs de ce silence amer
Que chantent les marins otages de la mer…
Aux côtoiements des sens, sous un voile de tulle,
Errance de l’esprit, l’intime déambule,
Le « non-dit » trouve corps dans le souffle infini
Qui résonne intérieur au puits du ressenti…
Nul besoin de parler, de chercher à comprendre
Ce cri que la raison ne sait encore entendre,
Fugaces bruissements et soupirs éperdus
Demeurent à jamais dans le temps suspendus…