27 avril 2012
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Ô songe incertain, essence volatile,
Quand sur nos cœurs l’hiver aiguise ses couteaux,
L’ombre des souvenirs s’effiloche en lambeaux,
Tout ce qui fut bâti se révèle inutile…
De naguère et jadis, tant de choses mortes
S’émiettent sur le sol, de pétales fanés
Gisent ici ou là, de parfums surannés
S’épuisent, certains jours, à frapper à nos portes…
L’empreinte de nos pas sous un masque de givre
Épouse les contours d’un visage inconnu,
Dans le bleu de mes yeux, le paysage est nu ;
S’érodent doucement le vouloir et le vivre…
Passe, passe la nuit des vieilles lassitudes
À chaque soir sa peine et l’attente revient,
Ô Dieu de miséricorde, il fait un temps de chien
Je suis seul dans le lit des grandes solitudes…