Silhouette ondoyante ancrée à ma mémoire,
Sur ma joue une larme, un souffle évanescent,
Au clair de lune danse une sirène moire,
Rêve d’une enjôleuse au charme incandescent…
Sortilège des sens, une voix féminine,
Prélude au piano, fredonne une chanson,
Sensuel, un refrain dans ma tête lutine
Et la magie opère éveillant le frisson…
Un murmure de vent glisse dans les cordages,
Souvenance de corps sur un lit enlacés,
Les bateaux sont à quai de la proue aux bordages
Côte à côte endormis par les ressacs bercés…
Froissement de draps blancs sous la voûte céleste,
Une flamme rougeoie, attise le désir,
Un bourgeon papillonne et le temps se déleste,
Brûlante une empreinte évoque le plaisir…
Je regarde le ciel, une étoile frissonne,
Aux pourtours de ma peau se dépose un baiser,
Cendrillon doit partir, au clocher minuit sonne,
L’astre au firmament bat des ailes sans muser…
Sur le trouble océan de mes yeux couleur perse,
Empreinte filiforme inscrite entre deux eaux,
Diaphane une image ondoie et se disperse
En laissant sur ses pas de tendres oripeaux…
Reste le souvenir d’un pétale de rose
Dont ma main réinvente à foison la douceur,
Éthéré son parfum enlumine ma prose,
Ce qui fut, à jamais, divague dans mon cœur…