18 décembre 2010
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Sur le quai d’une gare un papillon s’envole,
La brûlure s’évase et ravive l’émoi,
Bientôt je serai nu, déjà mon sang s’affole,
Je regarde le ciel et les jours devant moi,
La flamme, le brassier, immense l’incendie
Déferle sur mon cœur, quand tout sera brûlé,
Consumé, calciné subsistera bannie
L’empreinte du passé sur laquelle empalé
Je gémirai sans fin mon chagrin et ma peine…
J’écouterai la plainte aux mots décapités
Se briser sur les murs du silence d’ébène…
Ô limbes, profondeurs et chemins désertés,
Condanné, je suis seul les mains pleines de cendres,
Je ne peux oublier le jardin, l’oasis,
Le verger de l’amour et tous ces matins tendres
Qui fleurissaient à l’aube au temps heureux, jadis !…