Chaque jour, elle court d’un travail précaire
À un autre, toujours ! Tous les mois c’est pareil,
Débourser le loyer, dénicher l’essentiel,
Compter le moindre sou, trouver le nécessaire,
Optimiser le peu de ses maigres ressources,
Vivre sans superflu d’un rien à partager,
Surtout ne pas rêver, avoir de quoi manger,
Éviter l’inutile, aller faire les courses ;
Une miche de pain, trois ou quatre tomates
Du riz, des spaghettis, quelques fruits de saison,
Du lait pour les enfants et parfois du poisson…
Comparer les prix, se priver d’aromates,
Regarder les abats, ignorer le fromage
Et puis l’œil aux aguets sillonner les rayons,
Du café, le moins cher, et quoi d’autre voyons ?
Chercher la bonne affaire et surtout rester sage :
Juste l’alimentaire !…Acquitter les factures
Et vivre au minimum avec peu, sans plaisir…
Dans la précarité, pas le moindre loisir,
Juste le droit de pleurer devant les devantures…