Coquillage calcaire, ineffable joyau
Enroulé sur lui-même entre la terre et l’eau,
Aux croisements des vents, des brises occitanes
Et des souffles du large en robe de gitanes,
Comme un galet nacré dans un écrin de sel,
Prodige étincelant sous l’astre universel,
Une île hospitalière aux abords des salines,
Des étangs, de la mer et ses vagues félines
Escale des marins, refuge de pêcheurs
Où s’entremêlent, voisins, des parfums aguicheurs
De garrigue et de vigne, où, longeant les ruelles,
Éole fait la fête à l’ombre des venelles,
Sous l’immensité bleue, un coin de paradis,
Alanguie au soleil, paisible une oasis
Où le temps, à l’abri de la Tour Barberousse,
A chaque instant du jour s’écoule en pente douce…
Rues étroites, maisons et balcons colorés,
Légende maritime aux contours éthérés,
Un village, Gruissan, aux pays des félibres,
Où sans faire de bruit, les oiseaux naissent libres…