Posées sur l’horizon, empreintes digitales
Emperlées de vermeil, à pas d’oiseaux, l’été
Entoile l’aube claire et sur l’immensité,
Étoilés en faisceaux, dépose ses pétales…
Le long des frondaisons, nuées de cascatelles,
En coulures de miel, caressent les chemins.
Éparses dans l’éther, mille petites mains
Habillent les feuillus d’éphémères dentelles…
Comme fétus de paille, émiettés par la brise,
S’envolent lestement lors des fenaisons,
La lumière voltige au sein des feuillaisons ;
D’un pichet de soleil la nature se grise…
Des rinceaux de lumière énouent les pierres grises
Et des fils indigo spiralent sous les cieux.
Dans les vergers fleuris, elfes malicieux,
Gourmets des passereaux picorent des cerises…
Coquelicot froissé tapi dans l’herbe folle,
Enivré des senteurs d’un merveilleux verger,
J’ai le cœur qui frisonne aux doigts du vent léger,
De futaies en buissons, l’abeille batifole…