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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 01:35

                                       

L’innommable pouvoir, d’un élan corrupteur,

Métamorphose l’homme en sournois prédateur,

Pervers, l’usurier, sous son air respectable,

Érige de plein droit l’oukase inacceptable…

 

D’anonymes tyrans, d’un féroce appétit,

Asservissent le monde au seul nom du profit,

Sans race ni couleur, ils n’ont pour politique

Que l’enrichissement ignorant toute éthique…

 

D’une raison comptable, odieux dictateurs,

De l’humaine misère, ils sont les exploiteurs,

A quoi bon s’encombrer de préjugés factices,

Qu’importe la façon, il faut des bénéfices…

 

Apôtres sans remords de la précarité,

Inhumains, voyez les…, semer la pauvreté,

Oyez-les ! Banquiers, laquais de la finance,

A d’obscurs intérêts faire vœux d’allégeance…

 

Pourvoyeurs de conflits, pollueurs et pilleurs,

De la légalité, cyniques magouilleurs,

Le cœur sec, le cœur froid, plein de concupiscences,

D’un libéral projet créateurs d’indigences…

 

Victimes du délit, chômeurs et miséreux,

Des larmes du malheur, de ses flots désastreux,

Sans peur ni pitié, nommez les responsables,

D’un juste doigt vengeur, désignez les coupables… !

 

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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 01:29

Si jeunes, mais déjà le cœur plein d’amertume,

Regarde ! Si chétifs les enfants du bitume,

Si fluets et pourtant, le regard si rugueux,

Avant l’âge éreintés, vivant comme des gueux…

 

A la fois indomptés, farouchement sévères,

Ils bravent l’interdit pour combler leurs misères,

Otages des ghettos, voleurs ou assassins,

Ils posent la question de leurs tristes destins…

 

Engendrés par un monde, oublieux de l’éthique,

Ils sont la laideur que la société fabrique,

D’avance condamnés, sans pitié ni pardon,

Coupables d’être nés, ils vont à l’abandon…

 

Orphelins du bonheur, survivants des poubelles,

Le bon peuple s’émeut de leurs fiertés rebelles,

Mais aucun ne comprend leur désillusion,

N’écoute ce sanglot sans consolation…

 

Ainsi sont les humains, bâtisseurs de frontières,

Les uns sont au plus haut, les autres sans litières,

Pour les premiers le grain, pour les autres la faim,

Quand l’un monte au gibet, les nantis font festin…

 

Pour les uns le meilleur, pour les autres l’abîme

Et…, personne ne songe à écrêter la cime,

Des wagons d’opprimés languissent sur le quai,

Qu’un monde généreux leurs offre son bouquet…

 

Regarde ! Si chétifs, les enfants du bitume,

Si jeunes mais déjà, le cœur plein d’amertume,

Ils naissent comme ils vont sans espoirs avérés,

Nous avons les enfants que nous avons créés…

 

 

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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 01:26


Les bonheurs d’autrefois sont partis quelque part,

Tous les trains pour ailleurs siffleront sans départ,

D’un garrot, la terreur resserre son étreinte,

Le front des libertés se courbe sous l’astreinte…

 

Trente écus sans crédit, c’est le prix du délit,

C’est le prix du baiser, de l’amour aboli,

Trente écus sans anneau, c’est le prix en pâture,

C’est le prix des douleurs, de l’ignoble torture…

 

Les wagons pour Madrid resteront sans retour,

Orphelins, sur le quai nous ferons le détour,

Des fantômes sans nom souilleront le grimoire

Et des lys rouge sang fleuriront leur mémoire…

 

Trente écus sans un cri, c’est le prix du pendu,

C’est le prix des sanglots, du chagrin suspendu,

Trente écus, c’est le prix du terrible supplice,

C’est le prix de la mort, du démon, son complice…

 

Les enfants de Caïn se sont multipliés,

Regardez, O Seigneur ! Leurs drapeaux dépliés

Accabler l’innocent d’une transe inhumaine,

Ils portent sans regret le flambeau de la haine…

 

C’est le prix du remords du funeste pécheur,

C’est le prix du pardon de l’auguste prêcheur,

Trente écus sans salut, c’est le prix du parjure,

C’est le prix de l’agneau, du serment qu’on adjure…

 

……………………………….

 

 

 

L’irrémédiable est une vaste douleur,

Le vouloir être est le cri du cœur…

 

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 11:09


Vivre sans crainte, libre accomplir son destin,

Du livre ornementer, une à une, les pages,

Des bienfaits de l’amour croire en tous les mirages,

Du bonheur d’exister préserver le butin…

 

Ivre, aimer, gambader, chanter  jusqu’au matin,

Du chagrin, des regrets chasser tous les visages,

Du présent, de l’instant accepter les hommages,

Echanger, partager les plaisirs du festin…

 

Du vide apprivoiser la vaste servitude,

Ne jamais, de l’ennui, subir la lassitude,

Puisqu’il est consigné qu’un jour tout se finit…,

 

De la mort oublier le caractère intime,

Epanoui, jouir jusqu’au moment ultime

Puis de la destinée accueillir l’infini…

 

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 11:00

       
P
erverse, d’un sanglot, suspendu dans le soir,

Sur la chair, l’araignée aiguise son rasoir,

D’une toile en étoile encorde tout l’espace,

Altéré, le silence en conserve la trace…

 

Fourbe, l’anxiété corrode les esprits,

Chacun de ses regards affile le mépris,

Apocryphe, son œil fonde la défiance,

Acerbe, son relent use la confiance…

 

L’épaule de la nuit s’adosse à la douleur,

Complices du fléau, des vapeurs sans chaleur

Dispersent les cendrons de l’âme prisonnière

Et…, des larmes de sang épousent la poussière…

 

La faucheuse conçoit de sanglants corridors

Là, s’entassent des corps aux pieds des miradors,

Tout le long du chemin court la plaie adipeuse,

Le destin déguerpit comme une ombre peureuse…

 

D’une maigre existence, interdit…, esseulé,

L’amour est une proie, un rêve émasculé,

On prétend que la guerre est un mal nécessaire,

Qu’il nous faut conquérir…, qu’importe l’adversaire… !

 

De granit ou de bois l’homme usine sa croix,

L’ostracisme pour loi…, l’humanité décroît

Oublieux du charnier…, la conscience factice,

Nos verbes sont muets pour clamer l’injustice…

 

Les peuples, tourmentés, s’observent sans bonté,

Tangible, la frayeur maintient l’opacité,

Sur les corps, la douleur burine son empreinte,

L’horrible, d’un lacet, en resserre l’étreinte…

 

Au faîte de sa gloire, écoute l’orateur !

Le terrible propos du cynique écorcheur,

La bête a fait son nid sur un terreau fertile,

Il dit que la torture est une épreuve utile…

 

Alors, l’homme, échiné, fatigué de marcher,

S’alite, exténué, bien trop las pour prêcher,

La parole se meurt percluse de souffrance,

Souveraine, la peur répand l’intolérance…

 

Son écho terroriste exalte le brassier,

L’allégresse et la paix détalent du rosier,

Il pleut de la rancœur, survient l’onde sournoise,

Sinistre est la saison, d’une effroyable ardoise…

 

O ! Misère pardon, la haine est un poison,

Rien ne peut abolir sa farouche prison,

Otage, torturé par la main mercenaire,

Agonisant le cœur respire solitaire…

 

Mais de l’âme subsiste un clandestin accord,

Le chant des opprimés possède ses voix d’or

Et tant que l’espérance aura des yeux de femme,

Aucune adversité n’en éteindra la flamme…

 

……………………………

 

 

 

Chaque aube nouvelle,

Est une miette d’espérance,

Chaque matin calme

Est un instant intense,

Chaque heure de paix,

Sans patrie ni frontière,

Est une illusion précaire…

 

 

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 10:39

 

 


Terrible messager, saumâtre charognard,

O ! Sinistre corbeau délivre ton message,

Crachouille ton venin et quitte mon rivage,

Je sais déjà Pluton aiguiser son poignard…

 

Pitoyable destin que l’espoir fracassé,

A quoi bon contempler ce morne paysage,

Immuable Charon, ouvre-moi le passage,

Puisqu’il faut en finir, abrogeons le passé… !

 

Emporté par le fleuve, à ce monde, étranger,

De l’insondable aven, je franchis le portique,

Egaré dans l’ennui, sur l’encre désertique,

Immobile, je vogue autrement naufragé…

 

Condamné, sans pardon aux flammes de l’enfer,

Plutôt que de courber, humilié, l’échine,

Arrogant, le front haut, provocant la vermine,

Avec tous mes démons, je croiserai le fer…

 

Styx, monstrueux serpent aux neuf anneaux maudits,

D’avoir par tes yeux vu la belle Proserpine,

Je déclame, le cœur percé par une épine,

L’imputrescible soif des plaisirs interdits…

 

…………………………..

 

 

 

 

 

L’imaginaire comme lieu de passage,

Comment accepter l’indicible naufrage… ?

 

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 10:18

 

Et, claque le fouet ! Sur la peau de l’esclave,

O douleur ! De l’injure offre-moi l’abandon,

Du parjure, absous moi, permets moi le pardon,

Ne courbe pas mon front, enlumine l’enclave…

 

Et, claque le fouet ! Cogne, bourreau, plus fort !

O courage ! Apprends-moi l’essentielle distance,

Que je puisse apaiser l’asthénie en silence,

Qu’en mon honneur sauvé, je trouve réconfort…

 

Et, claque le fouet  de l’humeur fratricide !

Regardez, ô ! Seigneur, le carmin de mon sang,

Coule-t-il autrement que celui du passant ?

Pourquoi, dois-je en subir le prix de l’homicide… ?

 

Et, claque le fouet ! Dans la main de Caïn,

D’où vient cette rancœur, ne suis-je pas son frère ?

Tout au fond de son cœur, c’est l’amour qu’il enterre,

Du ferment du délit, je n’en comprends aucun…

 

Et, claque le fouet ! Le fer de l’ignorance,

Humilié, battu, j’en encaisse le prix,

D’être né différent, je connais le mépris,

De mon humanité viendra la délivrance…

 

………………………..

 



 

Vouloir juste que l’on m’accepte,

Juste vouloir que l’on me respecte… !

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 10:34

 

 

Ecoute la clameur, son souffle génocide,

Elle enfle, elle grandit, colporte la terreur,

Des mamelons de terre en racontent l’horreur,

Sans cesse, s’accomplit le geste infanticide…

 

Comment survivre encore…, autrement que lucide ?

Sans raison ni remords, sinistre procureur,

L’homme est un animal, comme pris de fureur,

Tout le long de l’histoire il n’est que fratricide…

 

Dans les yeux de l’enfant s’éternise la peur,

Hypocrite, le monde énonce sa stupeur

Et repart au combat…Oublieux, il s’accuse…

 

A quoi bon se leurrer, nous sommes des damnés,

Incapable d’amour, c’est la paix qu’on récuse,

Pourvoyeurs de tourments, nous naissons condamnés…

 

……………………………………

 

 

 

 

 

Glanant d’un effluve, le pollen d’un parfum,

Je m’éloigne du vécu, de sa morne façade,

Accueillant le désir d’un arôme de thym,

D’un songe, énamouré, mon espoir se ballade…

 

 

 

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 10:26

 

Puisqu’il est dit que tout assurément expire,

Qu’aucun signe ne peut raviver la saison,

Puisque du ciel ne vient plus aucune oraison,

Est-il autre option que d’accueillir le pire… ?

 

Puisque sans idéal l’éternité conspire,

Allons du temps glaner la fragile moisson

Et butiner les fleurs du sublime buisson ;

De la vie approuvons ce que le cœur soupire…

 

Aimer, toujours, encore, avant l’obscurité,

Sans regret s’étourdir de la moindre clarté,

Apprivoiser le jour et sa route trop brève…

 

Mais, soudain, lorsque échoit l’instant fondamental,

Pour de sa destinée accepter le fatal :

L’homme a-t-il d’autres choix que l’amour et le rêve ?

 

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 10:24

                                                  

Si l’ombre, mon ami, convoite ton désir,

Si la femme d’ébène autour de toi musarde,

Plutôt que de pleurer sur toi-même, regarde !

Embrasant l’horizon, le ciel brille à loisir…

 

Poète prend ton luth, déclame le plaisir,

Extirpe de ton cœur la nostalgique écharde,

Enlumine son dard et sur les mots lézarde,

Sous les ailes du vent tant de vie à saisir…

 

Chasse de ton esprit le sifflement immonde,

Garde les yeux ouverts aux limites du monde,

D’amour et de splendeurs sustente ton regard…

 

Affirmant ton talent, ton orgueil pour oracle,

Désigne-toi vainqueur ! Contemple le pinacle,

Vois ! La dame de pique inculte face à l’art…

 

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