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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 23:59

Ostracisme…

 

D’une humide nature, enroulé sur lui-même,

Ouroboros, de l’œuf, conserve l’unité,

Tout cohabite en lui sans autre identité,

La flamme comme l’eau nourrissent son œdème…

 

Nul ne sait définir l’étrange théorème,

Chaotique et sans nom, l’incroyable entité,

Dans le vide répand sa sauvage beauté ;

De l’interdit, la vie ignore l’anathème…

 

De l’ordre, le cerbère inspecte l’univers,

Que de chahuts, de bruits, d’inutiles concerts,

Donnant naissance au verbe il classe la pagaille…

 

Contraires, frères et sœurs vivront inversement,

Du fertile embryon il émiette l’écaille :

En bas sera le blanc, le jaune au firmament…

 

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 23:58

                                             

Tout se régule au gré du divin métronome

Qui ranime en son sein le verbe inusité,

Une et universelle expire l’entité,

Tout chose s’amende en sa nature en somme…

 

L’or jaillit de la tombe et l’homme enfante l’homme,

Celui qui des anciens, porte, ressuscité,

L’embryon créateur voit de la vérité

L’instant où l’éternel en son être se nomme…

 

Molécule de sang, de fer, de cuivre et d’eau…,

Source claire, la vie, ordonnée en faisceau,  

A l’infini, du vide, auréole la toile…

 

Mère et sœur du chaos, sous ses aspects divers,

Sur un fil de lumière étendue en étoile,

La conscience s’émiette, embrasant l’univers…

 

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 23:56

 

Comme la mer épand son sel sur les rivages,

A tout instant le cœur, de bruissements furtifs,

Embaume le chemin, maints poudrins fugitifs

Sur l’encre de la nuit estampent leurs visages…

 

D’aubépine et de quartz, dryades des nuages,

Du vide enluminant les murmures captifs,

D’inédites novas, de souffles créatifs,

Dessinent les contours de lointains paysages…

 

Merveilleux est le lien, cette inspiration

Qui, dans l’espace-temps, clame sa passion

Et, d’une chose à l’autre, essaime la lumière…

 

Impalpable le vent, messager du divin,

Comme un fil suspendu sur les pas du destin,

De l’amour retransmet la volonté première…

 

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 23:55

 

 

Alchimiste des mots, chantre de l’ineffable,

L’imaginaire comme ultime vision,

Sous l’aile du langage, ouvre l’expression,  

Grâce à son art, l’aède effleure l’insondable…

 

L’âme pour véhicule au-delà du vocable,

De cet autre lui-même il sent l’effusion

De l’intime et du corps chante la fusion,

Initié son esprit déchiffre l’impalpable…

 

De la marée, il est le papillon de sel,

Du soleil et de l’eau le lien universel,

Celui qui, de l’amour, compose le cantique…

 

En cela musicien, libéré du réel,

Il entend, du sacré, le souffle intemporel

Et du rêve franchit l’admirable portique…

 

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 23:54

 

Prince de l’éphémère aux mille et un visages,

En cela saltimbanque, acteur de mon destin,

Face à tous préjugés j’ironise mutin,

De l’ultime baiser j’ignore les présages…

 

L’ombre peut bien rôder, déposer ses messages,

Homme libre ici-bas, je reste libertin,

Oyez-moi me moquer de l’obscure catin ;

Je n’ai pas l’appétit des plaisirs nécrophages…

 

Pardonnez mon humeur, du besoin de jouir,

Dans divers lits j’irai chanceux me réjouir

Et réchauffer mon corps sans penser à demain…

 

Gardez pour d’autres morts vos roses léthargiques,

Ô ! Funeste oraison, de chants et de musiques,

Entrouvrez mon tombeau sans me donner la main…

 

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 23:53

 

 

L’alchimiste le sait : tout vient des profondeurs,

D’arsenic, de mercure, au prix de la souffrance,

Du travail des métaux viendra la délivrance,

Vives, la flamme et l’eau nourrissent ses ardeurs...

 

La lumière de l’or éclaire les fadeurs,

De la fonte des corps il connaît l’espérance,

Liquide, le magma comble son ignorance,

Du sacré, du mystère il palpe les splendeurs…

 

Grâce à son art, guetteur de la pierre mystique,

Du lien originel respirant l’authentique ,

De la destinée il embellit le chemin…

 

D’un verbe ou d’organique, unis dans la prière,

Le mage et le poète ont ceci de commun :

Au cœur de la substance ils cherchent la lumière…

 

 

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 23:51

 

Sous le pinceau, d’un verbe éclot un oisillon,

D’un nuage, les cieux dévoilent l’ecchymose,

Sensible, la couleur enlumine ma prose,

D’un trait d’encre, l’amour a creusé son sillon…

 

Aussi simple que beau l’art, insigne aiguillon,

Attise le brasier, la vérité s’impose,

D’un possible chemin, léger le cœur compose,

Par le rêve emporté je deviens papillon…

 

Sur les rives du temps jusqu’aux sources lointaines,

J’ai caressé des yeux l’eau vive des fontaines,

Sous l’aile d’un soupir s’énonce l’infini…

 

Entre les frondaisons j’ai côtoyé les fées,

De leurs cœurs, la lumière exhibe les trophées,

Mon âme, sur un fil, danse en catimini…

 

 

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 23:49

 

Archange ou bien démon, maître de l’indicible,

J’abandonne mes mots sur l’autel du destin,

Offre-moi du mystère un accord clandestin

Que je puisse prier les forces du possible…

 

J’apostrophe l’amour sous un ciel impassible,

J’ai beau vouloir cueillir un embrun du festin,

Face à l’immensité je ne suis qu’un pantin,

Je ne sais quel hasard a pris mon cœur pour cible…

 

Rencontre inopinée aux puits des astres morts,

L’espoir me fait de l’œil et me donne sa lymphe,

Sur son fil lumineux je rode sans remords…

 

Bleu, dans mes yeux musarde un sourire de nymphe,

J’en ressens dans ma chair le songe intemporel :

Sur ma lèvre se pose un baiser bien réel…

 

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 14:53

 

Chacun trouve dans l’art sa lumière de gloire,

Non point celle que l’homme inscrit au firmament

Flattant le sombre orgueil d’un maigre monument

Mais celle écrite au cœur même de sa mémoire…

 

L’aède, de ses mots, penché sur son grimoire,

Décrypte du furtif l’écho du sentiment,

En quête d’infini, son œuvre pour ciment,

Il s’associe au ciel ou du moins veut le croire…

 

Il compose son chant et, sa foi pour missel,

Il cherche dans l’obscur le lien universel,

Du verbe fondateur la résonance intime…

 

Qu’importe si son vœu n’est qu’une illusion,

Créateur, il se nomme et, d’une vision,

Le pressentiment d’être, éphémère, l’anime…

 

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 14:51

 

 

Quand, fille du néant vient l’inspiration,

Emerge la parole immanente et sublime,

Les larmes du phénix ressuscitent la rime,

Le poète en pressent la révélation…

 

D’un souffle intemporel, l’imagination

Métamorphose en art le murmure anonyme

Dont l’écho rebondit jusqu’au fond de l’abîme,

De la vie exaltant la composition…

 

Du mystère exhumant la secrète mémoire,

L’intime vérité s’inscrit sur le grimoire

Puis s’affirme existante entre doute et clarté…

 

Seule l’œuvre affranchit l’être de sa nature ,

Transcendant du chemin la fatale l’aventure :

L’esprit vole à la mort un peu d’éternité…

 

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