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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 01:07

 

Enfant des profondeurs, émerge, passager,

Ce double introverti dont nul ne peut s’abstraire,

Ce singulier regard que l’on voudrait distraire

Afin d’en travestir le langage étranger…

 

Emule consanguin d’une âme à partager,

Quand dans le miroir l’être entrevoit son contraire,

De l’un à l’autre, l’œil s’interroge arbitraire,

Dubitatif, l’esprit se pressent submerger…

 

Complexe d’augurer le pourquoi de la chose,

Du mirage au réel survient l’anamorphose,

Sibylline, une voix trouble l’obscurité…

 

De l’envers à l’endroit, à la fois source et mère,

Sur le trouble chemin de son identité,

Confuse la raison se balance éphémère…

 

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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 01:04

 

 

A la fois alchimiste autant que forgeron,

Le poète est le roi d’un pays sans frontière,

De l’art, le mendiant, il n’a comme litière,

Que son cœur comme offrande et ses mots pour clairon…

 

Face à l’immensité, de l’amour, le larron,

Suspendu sur l’oracle, il cherche la faîtière,

L’euphonique passage aux pieds du cimetière,

Du sibyllin prodige il gravit l’éperon…

 

L’ineffable l’effleure et suscite son âme,

Du divin oratoire il préserve la flamme

En cisèlant ses vers d’un présage rimé…

 

Dans le ciel de mes yeux, lumineuse fontaine,

Musardent les parfums d’une femme lointaine ;

Sur l’écho de ses pas je m’envole charmé…

 

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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 01:02

 

Anonyme murmure allochtone et pourtant,

Du double à son contraire, à la fois autre et frère,

De ce souffle d’amour issu de notre terre,

Hommes, ressuscitons les promesses d’antan… !

 

Quel que soit ton clan, noir, blanc ou bien gitan,

Peuples d’un même sang, librement, sans frontière,

De la vie apprenons, rehaussons la matière,

De nos disparités bâtissons l’existant… !

 

Entrouvrons nos esprits à toutes références,

Quel que soit l’horizon, au puits des différences,

D’un verbe devisons avec fraternité…

 

D’un partage, approuvons nos chants et nos cultures,

Enrichis par l’échange, unissons nos natures :

Le respect comme loi créons l’égalité… !

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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 00:57

 

                                                  

Plutôt que de l’ennui connaître l’habitude,

De la vie approuvons les plaisirs clandestins,

Laissons nos cœurs roder en quête de festins

Face à nos maints chagrins prenons de l’altitude…

 

Du vide apprivoisons la vaste platitude,

D’infimes petits riens consolent nos destins,

De ne point en user nous sommes des crétins,

Au gré de nos désirs quittons la solitude…

 

Si nous trouvons l’amour au prix de l’impudeur,

Bénissons le hasard de ce divin bonheur,

Sans crainte, enluminons nos esprits misérables…

 

De l’ivresse, gouttons le sel de l’interdit,

Allons, amis ! Trinquons, buvons à l’inédit :

D’un orgasme, cessons de nous croire coupables…

 

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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 00:55

                                                 

Poète impertinent, d’avoir tant molesté

Les mots dans tous les sens, grandeur et décadence,

En aurais-tu perdu la limpide évidence

Qui, sous chacun d’entre eux, livre sa vérité… ?

 

Ne peux-tu point décrire avec simplicité,

De cette chose en toi l’intime confidence,

Ce souffle né du cœur comme une providence

Que ta plume profane ivre de vanité… ?

 

Par lui-même étourdi, célébrant l’éphémère,

Obscène ton esprit se nourrit de chimère

Puis se couche repu, de bien peu satisfait…

 

Sans âme, ton poème exalte l’insipide

Cette soif de renom te désignant cupide :

Te voici déclamant le fade et l’imparfait…

 

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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 00:54

 

Lorsque l’issue ultime effleure le passant,

Que pour apprivoiser sa nouvelle conscience,

Il trouve réconfort dans l’art ou bien la science ;

D’une conception il se croit tout puissant…

 

D’un geste fondateur, sous le ciel renaissant,

Il s’oppose à l’oubli comme atteint de prescience

Puis calme, du mortel, la souffrance efficience,

Poussière d’oxygène il se pense agissant…

                                                    

En cela devenu le maître du possible,

D’un rêve singulier, magnanime et sensible,

Il façonne sa foi par son œuvre embrasé…

 

Côtoyant le divin, d’un verbe ou bien d’un songe,

D’imaginer l’amour, est-il plus beau mensonge ,

Exutoire plus fou que l’homme ait composé… ?

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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 00:53

 

Les vagues, d’un soupir, se brisent sur les plages,

De ténébreux oiseaux lutinent dans mes yeux,

Comment ai-je perdu le goût du merveilleux ?

S’éloigne, enténébré, le chant des coquillages…

                                                  

Plus aucun mouton blanc n’habite les nuages,

Se creusent sur mon front des sillons rocailleux,

Par le temps laminé, le cri des orgueilleux

Lentement, d’une plainte, endeuille les rivages…

 

A l’automne le ciel s’abîme dans la mer,

Même le vin nouveau se révèle être amer,

J’estompe, du miroir, le reflet narcissique…

 

De l’oracle, à quoi bon déchiffrer les secrets !

Je connais le verdict, il nourrit mes regrets :

« La vieillesse m’attend sous un sombre portique… »

 

 

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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 00:51

 

Quel que soit ton destin, ange, bête ou démon,

Vénère ce titan qui bat dans ta poitrine,

Ecoute-le crier, ressens comme il s’échine,

Immonde, je le veux ! Demande-lui pardon…

 

Car il est ce soleil que tu rends vagabond,

La noblesse du cœur qui face à toi s’incline,

Le verbe capital que ton venin lamine,

Il est temps, mécréant ! Respecte enfin son nom… !

 

Homme, adjure ce Moi, cette hydre narcissique

Qui corrode, use, abîme et corrompt despotique

Ce qu’en toi, l’éternel a placé de plus beau…

 

Libéré de l’orgueil, de sa soif ambitieuse,

Retrouve du sacré l’onde pure et joyeuse,

Renaissant, de l’amour ravive le flambeau…

 

 

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 10:47

 

 

Je suis comme posé sur l’aile d’un oiseau,

Je caresse les vents léger comme un roseau,

  Aucun verbe ne peut me donner consistance,

Seul, le sentiment d’être énonce ma substance…

 

Rien de concret n’existe, aucun verbe, aucun son,

Aucun concept ne sait définir l’horizon,

Je ne suis qu’un écho, résonance d’une onde,

Voguant sur l’infini, l’insondable m’inonde…

 

Chevauchant le ressac, porté par l’océan,

Sur l’eau, je vais et viens sublimant le néant,

Sans contrainte en ces lieux j’ignore les menaces ;

Tout reste indéfini sans adjectifs ni races…

 

Sans limite, la vie enlumine mon sang,

Le temps n’existe pas, je ne suis que présent,

Les dieux ne sont pas nés, tout ici s’épand libre,

Hybride, mon esprit en toute chose vibre…

 

Universelle, ici ma respiration

Epouse le cosmos, d’une inspiration,

Dérivant sur les flots, de l’arbre imaginaire

J’éprouve la beauté d’un monde solidaire…

 

En cela…, dans cela…, je suis la mer, le ciel,

La rosée au matin, la terre, le soleil,

De toutes les couleurs, à la fois rose et pierre…,

Je deviens l’océan, le fruit de sa lumière…

 

Rien ne dit qui je suis, sans visage ni nom,

Je me fonds dans le corps de l’immense poumon,

Les mots ne sont pas là pour séparer les choses,

Tout se mêle embrasé par l’effet et ses causes…

 

J’aspire au nouveau monde et je meurs à l’ancien,

Sans passé ni futur l’existant m’appartient,

En cet endroit phénix, je renais de l’espace,

Sans empreinte ni trace, immuable je passe...
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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 10:34

 

 

Chagriné, mon esprit interroge mon âme :

« Puisque s’use mon corps, que serai-je demain ? »

Qu’importe mon ami, le temps n’a rien d’humain,

Tout passe, se dissout : est-ce vraiment un drame… ?

                                                             

Tout ce qui naît, s’éteint ! C’est inscrit dans la trame,

Quel que soit du futur l’indicible chemin,

Rien n’est fait par hasard : l’antique parchemin

Avalise en secret la longueur de ta flamme…

 

Lorsque viendra l’instant d’en subir le revers,

Comme tout un chacun, grignoté par les vers,

Tu prendras, de l’oubli, l’exode séculaire…

 

Touché dans son orgueil, meurtri dans son mental,

Refusant du factum l’épilogue fatal,

Puéril mon Ego s’insurge atrabilaire…

 

 

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