Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 21:59

 

 

Intime est le chemin qui mène à la splendeur,

Dont seule une âme pure invente les présages,

De l’être à l’infini, les mille et un passages,

La lumière, d’un fil, en tisse la blondeur…

 

Adepte du grand art, modeste et quémandeur,

Poète cherche en toi l’escarboucle des sages,

Cette pierre écarlate aux multiples visages,

Celle qui de l’esprit régénère l’ardeur…

 

D’un verbe immaculé compose sa substance,

De l’élixir vital perçoit la persistance,

D’une métamorphose exalte le vivant…

 

Devenu cet oiseau que chante la légende

Délivre de la nuit ce que l’homme appréhende ,

Incline ton regard vers le soleil levant…

Partager cet article
Repost0
22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 21:56

 

Vous, enfants du naufrage aux âmes querelleuses,

Sur les rives du fleuve, ô ! Fragiles roseaux,

D’une branche de thym et de plumes d’oiseaux,

Assainissez le ciel de ses ombres frileuses…

 

Qui connait de la foi les stances lumineuses,

Libéré de son corps, des futiles fardeaux,

Sans crainte voguera vers des mondes nouveaux

Il verra, de la paix, les eaux miraculeuses... 

 

Apôtre de l’amour, d’un poème, d’un vers,

L’aède de son chant en trace l’univers,

Du sublime cantique il écrit la grand-messe…

 

Sur les cendres du monde écoutez l’oraison !

Le soleil et la vie éclairent l’horizon :

Le temps est parvenu d’en cueillir la promesse…

 

 

Partager cet article
Repost0
22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 10:28

A l’heure où le crotale essaime son poison,

Tandis que les vautours altèrent la lumière,

Ricaneur le chacal surgit de sa tanière,

Assoiffé par le sang, l’homme en perd la raison…

 

Il cherche en lui ce dieu qu’il invente à foison,

Le caractère humain, expert en la matière,

Aiguise la rancune autant que sa rapière

Et face à ses démons demeure en pâmoison…

 

Qu’importe les moyens, il faut marquer l’histoire,

Quand d’un reflet menteur se présente la gloire ;

Sur de troubles miroirs, il se rêve éternel…

 

         Fille de l’indicible enlaidissant le monde,

Voici l’ombre sournoise épouse de l’immonde,

Complice de la mort, suppôt du criminel…

Partager cet article
Repost0
22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 02:48

Certains contemporains prisent l’absurdité

Et même si souvent ils le font par snobisme,

J’en respecte l’annonce et la capacité

Mais n’en saisis pas moins le manque d’esthétisme.

Je ne peux, pour autant, célébrer du regard

L’éphémère et le rien, la mode qui consiste,

Sans pudeur ni vergogne, à transgresser de l’art

L’esprit comme la forme avec opportuniste.

Le talent n’a plus cours, seul compte le profit !

Alors l’on jette les mots, les couleurs sur la toile,

La création n’est plus un noble défit :

Contemplant un bidet le monde se dévoile !

Sur ce siècle barbare à quoi bon ergoter ;

Voici donc les valeurs qui promettent l’extase !

Ne comptez pas sur moi pour avec vous chanter

Les louanges du rien dans la joie et l’emphase :

Poète intemporel en quête de beauté,

Je n’ai pas le loisir de chercher la chicane.

Plutôt que de sombrer dans la facilité,

J’absous le jugement loufoque du profane ;

Méprisant l’inculture et la vulgarité,

Je préfère, à ses yeux, paraître comme un âne

Et façonner mes vers pour la postérité…

Partager cet article
Repost0
22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 02:44

 

D’instants de passion en moments de dépit,

Fragments désagrégés du sublime cantique,

S’égoutte inaperçu le temps énigmatique,

Perdu sur son ruisseau trouble, l’homme glapit…

 

Au passage des ans, quémandant un répit, 

Emporté par le flot, sa course fantastique,

Pitoyable il maugrée atteint par critique

Mais ne peut concevoir l’horizon décrépit…

 

Le corps est un navire à l’écorce fragile,

Misanthrope, l’esprit, confiné comme une île,

En supporte le poids entre deux rochers nus…

 

De chagrin et d’ennui, l’amour comme évangile,

Le cœur conserve espoir mais la mort pour vigile :

 Vivre est une souffrance aux contours bien connus… 

 

Partager cet article
Repost0
22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 02:42

 

 

Captives de la nuit des étoiles sans tige

Contemplent du chaos le divin tourbillon,

Creusant à chaque pas un merveilleux sillon,

Lumineuse la vie intrépide voltige…

 

Au sein des astres morts, enfant pris de vertige,

L’étincelle s’épand…Poussé par l’aiguillon,

De l’œuf originel s’envole un oisillon ;

Germe un âge nouveau que le néant fustige…

 

Monte des profondeurs l’étrange sentiment,

Du cantique l’amour compose le serment,

Ô ! Sublime clarté délivre ton message…

 

Horizon bleu, le rêve ensemence le ciel,

Auguste et fier un être émerge du sommeil ,

Libre, le vent, au loin emporte son visage…

Partager cet article
Repost0
21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 10:43

 

J’harmonise des mots la musicalité,

Je cisèle les sons de la noble substance

Puis donne un corps vocal à chaque résonance

Et délivre le sens de sa conformité…

 

J’offre à chaque syllabe une autre identité

Qui, mutante, s’envole en toute indépendance,

Alors rythmé, l’écrit s’affirme consonance

D’une perception de mon intimité…

 

Arpège de lumière ineffable, sans trêve

De la matière émane immaculé le rêve ;

Je compose mon œuvre oublieux du hasard…

 

De l’essence sensible, en quête d’esthétiques,

Du verbe et du lyrisme, adepte du grand art,

Je forge l’alliage aux sources poétiques...

 

Partager cet article
Repost0
20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 22:37

Anonymes défunts, tant des nôtres sont morts

Rongés par la misère et le noble remords,

Cette chose étonnante aux pouvoirs fantastiques

Qui sans cesse revient de ses regards critiques

Tourmenter le poète en quête d’idéal

Ne voyant dans ses vers aucun sens capital.

 

Et tant d’autres encore apprivoisant la rime,

S’époumonent cachés, sans emphase ni frime,

Ils cherchent le mot juste exprimant la beauté

Et puisent dans leurs cœurs un brin de vérité…

 

Rituel d’une vie au service de l’œuvre,

Voyez-les s’échiner, simplement à pied d’œuvre ;

Ne trouvant ni la gloire et pas même l’argent,

Ils tentent d’exister dans un monde indigent,

 

Comme de longs échos qui sans fin se répondent,

Leurs verbes, d’une image, aux choses se confondent,

Effleurant l’ineffable avec humilité  

Ils conçoivent le beau pour la postérité...

Partager cet article
Repost0
20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 22:35

 

 

Auusi forts qu’insolents, des astres monstrueux

S’élancent flamboyants puis, colosses d’argile,

Du vertige éprouvant la foi de l’évangile,

Ils titubent grisés sur un gond somptueux…

 

Des stupeurs de la chute omettant le boueux,

Rois déchus, couronnés d’or, de nacre fragile,

En de profonds avens, d’une traînée agile,

Chatoyants et ardents, ils tombent vertueux…

 

Comme oubliés des dieux, grandeurs et décadence,

Combien de naufragés sombrent dans le silence,

Avec continuité s’abîment moribonds… ?

 

Dans les limbes perdus, l’obscur pour cimetière,

Errent des soleils noirs d’une froide matière,

Du sombre purgatoire, ils sont les vagabonds…

 

Partager cet article
Repost0
20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 22:32

 

 

Ô ! Monde, qu’as-tu fait de cet art millénaire

Qui du terne éclairait la sinistre fadeur,

Dont le verbe effleurait l’ineffable grandeur

Puis transmutait la boue en matière ordinaire… ?

 

Nomade embastillé s’éteint l’imaginaire,

Nulle voix ne sait plus déclamer sa splendeur,

Seul encore parfois, la nuit, un maraudeur

Vient d’un souffle entrouvrir la crypte centenaire…

 

De celui qui, jadis, fut de l’art un géant,

Des miettes de mémoire éveillent le néant ;

Du poète, le vent ravive les messages…

 

Alors des limbes monte un murmure ignoré,

Ombre des temps anciens aux mille et uns visages,

Une voix prête vie au tombeau mordoré…

 

Partager cet article
Repost0