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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:18

 

 

Surmontant de l’exil le chagrin et l’écueil,

Tant des leurs ont quitté leur bourgade natale,

En puisant dans l’espoir l’endurance vitale,

Longuement ont marché vers un pays d’accueil…

 

Et tant d’autres sont morts sans stèle ni cercueil,

Sans raison subissant la peine capitale,

Ils gisent foudroyés par l’hydre inacceptable,

De l’humaine folie écrivant le recueil…

 

Génocide et charnier, déshonorants grimoires

Que le lâche silence efface des mémoires,

Sur les esprits, la bête affûte son rasoir…

 

Hommes, je vous en prie entrouvrez votre porte,

J’ai froid, j’ai faim, j’ai peur…, c’est l’amour qu’on déporte,

Le soleil est en deuil déjà tombe le soir…

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:16

 

 

Tant de chair que de sang, fugitifs papillons,

Ils rampent résignés vers cette nuit trop sage

Qui les attend là bas sans forme ni visage

Et taraude leurs fronts de rocailleux sillons…

 

Du fatal, contemplant les obscurs médaillons,

Par la crainte éreintés, réticents au passage,

Ils guettent, de la vie, un ultime message

Et fuient l’enfer tremblant comme des oisillons…

 

Lorsque le cœur perçoit le silence de l’ombre,

Qu’arrive de l’oubli le funeste et le sombre,

Plus aucune oraison n’enlumine l’autel…

 

Miséreux ou nantis, quand vient l’impénétrable,

Face à la mort : égaux ! L’homme, être vulnérable,

Subit de son destin l’épilogue mortel

 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:15

 

 

Défiant l’horizon d’un chant blasphématoire,

Vers l’orient portant le rêve occidental,

D’orgueilleux spadassins quittent le sol natal,

Leur jeunesse et leur foi pour gage de victoire…

 

Du désir vaniteux de rénover l’histoire,

Convaincus des vertus d’un synopsis brutal,

De la guerre et la mort ignorant le fatal,

Ils psalmodient en chœur le verbe obligatoire…

 

Par la force astreignant tous les belligérants,

Suscitant la rancœur, ils marchent conquérants

Et noircissent le ciel de sanglants oriflammes…

 

Mais le vent du désert, hostile aux rédempteurs,

Refuse les diktats des fiers libérateurs

Qui de combats en faits d’arme perdent leurs âmes…

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:13

 

 

Ce visage d’enfant à la fois grave et beau,

Jaspé de feuilles d’or, le front éclairé d’ombres,

De l’encre de ses yeux, peuplés de reflets sombres,

Embellit le granit de l’austère tombeau…

 

Sur le rocher, il gît sans destin ni flambeau,

Ange frêle, étendu, couché sous les décombres,

Du ciel, il ne voit plus les soleils en grands nombres,

Seul, perle sur sa joue un mince filet d’eau…

 

Mon tendre et triste amour, en deuil est ma mémoire,

D’effroyables visions entachent son grimoire,

Ton inerte effigie afflige les miroirs…

 

Comme il arrive à ceux qu’accable la migraine,

Le rêve, dans mon cœur, lentement se gangrène,

Tout entier, l’horizon se voile d’habits noirs…

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:12

 

 

Citoyen des taudis, naufragé des poubelles,

Sur les rives du monde en marge du destin,

De l’humaine chaleur ignorant le butin,

Misère et pauvreté l’accompagnent fidèles…

 

Dans le froid, sous la pluie, aux pieds des citadelles,

En son pays natal, exilé, clandestin,

Pour demeure un carton, il va dans le matin,

De l’espoir, butiner les poussières rebelles…

 

Arpenter les trottoirs, cheminer n’importe où,

Marcher toujours, sans cesse, encore et malgré tout,

Se moquer des regards pour conjurer la guigne…

 

Entrouvrir le loquet d’un faîtage allumé,

Ne pas solliciter, simplement réclamer

Un refuge, un abri, le droit de vivre digne…

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:09

Faméliques, les yeux hagards, le front livide,

Pour compagne la soif, c’est le corps en lambeaux,

Qu’ils rampent dépressifs, sans espoirs ni flambeaux,

Vers des jours incertains sur les rives du vide…

 

Par le monde oubliés, sous la voûte torride,

Des enfants sur la terre, encerclés de corbeaux,

Agonisent muets le désert pour tombeaux :

Au loin, un homme rit côtoyant le sordide…

                                                                   

D’un effroyable écho qui sans fin rebondit,

Darfour, comme un fusil, ton nom claque maudit,

De ton peuple martyr nul n’entend la souffrance…

 

Combien faut t-il de morts pour chasser la rancœur,

Condamner la charogne et que cesse l’horreur,

Pour goûter de la paix : la juste délivrance… ?

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:07

 

 


L’orgueil, ce charognard fait de nous des voleurs,

Trop dur que de l’admettre en faisant repentance,

Lâches, nous succombons sans moindre résistance

Et du délit cherchons de vains motifs ailleurs…

 

Nourris par le mensonge, augustes beaux parleurs,

Pour être reconnus d’une noble prestance,

De l’abject, nous buvons la saumâtre pitance

Et d’un air ampoulé déclamons nos valeurs…

 

Plutôt que de se voir de façons imparfaites,

Nous maquillons nos yeux de couleurs contrefaites

Et de notre existence entrons en pâmoison…

                                                                               

Lorsque la vérité parfois nous interpelle,

De sentiments mignards nous cachons la raison

Et de l’humain, nions la nature réelle…

 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:02

D’un nénuphar s’envole un essaim d’éphémères,

Fugaces lunes d’eau, nébuleuse clarté,

Sacralisant l’étang de sa frêle beauté,

Il muse sur les flots et caresse les terres…

                                              

Ceintes d’opalescents cristaux, maintes poussières
d’étoiles, comme autant d’embruns d’éternité 
   

S’exhalent dans l’éther avec célérité

Et parfument mes sens de subtiles lumières…

 

Enamouré d’une ombre aux reflets musiciens,

Je cueille du regard des éclats magiciens,

Sur l’onde, je musarde envoûté par le charme…

 

D’améthyste, le rêve enlumine mes yeux,

Sur mon cœur s’infléchit un songe merveilleux,

Pris par l’illusion, sur ma joue une larme…

 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:00

Des elfes, doux reflets d’améthyste ou d’or pâle,

Nébuleux bruissements sur le miroir de l’eau,

Ondulent fugitifs puis, d’un frêle cerceau,

Subtils vont s’échouer un clapotis pour râle…

 

Au fleuve, la nuit offre un éphémère châle

Sur lequel filandreux se balance un roseau

Parfois vient s’y poser une plume d’oiseau

Alors en paix mon cœur s’enlumine d’opale…

 

D’une fausse lenteur, taciturne un chaland

Froisse le drap soyeux qui, sombre et nonchalant

Sous sa coque se fend puis, fluide, l’emmaillote…

                                                

D’un murmure, le vent chemine sous les cieux,

Une écharpe d’argent dérive dans mes yeux ;

Complice de la lune un angelot sifflote…

 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 14:59

 

 

L’un façonne l’argile et l’autre, d’un pigment,

Réinvente l’éther. D’un piano magique,

Léger comme l’oiseau, s’élève symphonique,

Aubade ou requiem, le cœur du sentiment…

 

Aux sources du sensible, ineffable aliment,

L’imaginaire veille et préserve l’éthique,

En quête d’absolu, de ce pouvoir unique,

L’être s’allie au ciel son œuvre pour ciment…

 

Face aux douleurs du monde, à son flot versatile,

Certains ne voient en l’art qu’un passe-temps futile ;

Ils pensent le poète indolent et fictif…

 

Ô ! Muses, pardonnez l’outrageante parole

Car, même si le beau reste contemplatif,

Des vertus de l’esprit il porte le symbole… !

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