À l’ombre d’un géant, fontaine du titan,
Dans la vasque de pierre aux gazouillis d’eau claire,
Vois l’enfant au poisson ; il rêve l’océan
En effeuillant des yeux l’immensité stellaire…
Dans les mains du félibre, il est un livre d’or.
Bréviaire d’amour sous de vertes ombrelles,
Résonne dans l’éther, une voix de stentor ;
Romantique son chant charme les asphodèles…
Lorsque l’aède rêve à des bosquets fleuris,
Capelines de soie et robes de dentelles,
Dans les allées du parc, sous des arbres équarris,
Musent à pas d’oiseaux de douces demoiselles…
En espalier s’étage un coin de paradis.
Flânerie à fleur d’âme au plateau des poètes,
Au cœur de la cité, ce jour comme jadis,
De futaies en buissons sautillent des fauvettes…
Le cœur amouraché d’un merveilleux verger,
Je compose des vers couché dans l’herbe folle.
La clepsydre s’enroule aux doigts du vent léger
Sous l’indigo du ciel, ma plume batifole…