La nature agonise, il n’est plus un grand fleuve
Qui ne soit pollué. La mer est une veuve,
Elle va et vient, cherche en vain ses poissons ;
Plastiques et pétrole épandent leurs poisons…
L’argent ? Me direz-vous : l’homme succombe à ses appâts
Et les déserts, toujours, avancent à grands pas.
La terre, jadis, belle est devenue un bouge ;
Tout est sec, décharné, plus une herbe ne bouge…
Richesse et gloire pour tristes horizons,
Qu’importe les moyens, les causes, les raisons,
Les hommes ? Le pouvoir leur donne des vertiges ;
Fleurissent derrière eux que ruines et vestiges…
Plus de miel, de fruits, de fleurs, d’oiseaux courant le ciel,
Plus même un peu d’air pur ; tout est artificiel !
Outragé, profané, vaste taudis immonde,
Les nuits de désespoir, j’entends pleurer le monde !...