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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 15:34

Enclos cristallisé de chaleur et de sable,

Grain par grain, façonné, fruit d’une main instable,

Ecran, écho de vent aux creusets du miroir,

Versatile reflet poudroyant dans le noir…

 

De grands goélands blancs, au dos d’une fenêtre,

Eclairent le regard de mille et un peut-être,

Ciselé, le cristal, d’un ondoiement lacté,

Au-delà des rideaux, colporte sa clarté…

 

L’horizon se dilue et le ciel se dégage,

Des effluves de sel effleurent mon visage,

D’un monde imaginé l’esprit se réjouit,

Le réel s’amoindrit…, sous mon œil ébloui…

 

La vitre devient vague…, au loin, une frégate…,

La vague devient mer et la mer…, une agate,

L’agate, d’un éclat transforme la psyché,

D’un prisme, le miroir se fragmente, ébréché…

 

Obscurs fragments brisés, lente métamorphose,

D’un détail, fugitif, le ciel se décompose,

Sur les murs sans hublot, tout un rêve à bâtir,

Un arbre comme mât, il est temps de partir…

 

Impalpables gréements se déploient les nuages,

Adieu sinistre rue ! Adieu, mornes rivages !

Ma prunelle exhalant un parfum d’origan,

Aux relents du béton je choisis l’ouragan…

 

Déjà, le vent se lève, arrive la marée,

Capitaine, il est temps ! Profitons du borée,

De la paix, de l’amour, arborons les couleurs,

Laissons sur le carreau nos anciennes douleurs…

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 15:22

Ô ! Verbe émancipé sous le feu du désir,

Inflexible besoin, enlumineur d’instants,

Impalpable rumeur aux visages, flottants,

Décline mon humeur, entre doute et plaisir…

 

Résonance d’un monde insoumis à ma plume,

Echo d’encre, imparfait, d’un sentiment rêvé,

Stigmate édulcoré, murmure inachevé,

Solitude de l’être, impression posthume…

 

Orgueil, douleur du Moi, conjurant le néant,

Lacis confus de mots exhumés dans la fièvre,

De l’âme, la peinture inconsistante et mièvre,

Trouble reflet menteur s’exhibant indécent…

 

De l’esprit, le délire, en quête d’existence,

Maculant le papier sous un masque trompeur,

Apprivoisant la mort, l’ineffable terreur,

D’un signe, d’un écrit se donnant consistance…

 

Espoir d’éternité, sous-jacente catin,

Cheminant sous la prose, ébrancheur d’impuissance,

Insatiable l’Ego cherche reconnaissance,  

D’un rêve de grandeur apaise son destin…

 

A quoi bon me berner sur le sens du poème,

Il est temps d’avouer l’obscène vérité,

A cheval sur ma rime, épris de sa beauté,

Toi qui me lis ! D’un mot, me diras-tu… ? Je t’aime… !

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 15:04

En moi-même, esseulé, de dédain recouvert,

Sur une île, interné, je vivais comme un ver,

Sur un rude récif de silex, sans mémoire,

Mon regard était clos et mon cœur sans histoire…

 

Ebloui, d’un reflet, je dormais éveillé,

D’un sourire, béat, j’étais émerveillé,

Bercé, par l’eau putride inondant l’apparence,

J’allais combler, ravi, baigné d’indifférence…

 

Ignorant, la laideur de mon noir corbillard,

Je t’ai vu, de tes dents, déchirer le brouillard…,

Profaner mon Ego, ma pensée amnésique,

Interpeller l’humain, mon esprit léthargique…

 

Me désignant du doigt de ton souffle moqueur,

J’ai senti ta lueur tarauder mon humeur,

J’ai perçu dans ton cri, désossant le silence,

Aiguisé comme un dard, le mépris de l’absence…

 

Qu’il est âpre, au matin, d’entrebâiller les yeux,

De soudain, discerner son visage odieux,

De sentir dans son cœur, une frayeur coupable,

Sans rimmel, de se voir, de l’amour, incapable…

 

Lucide, du néant étreignant mon regard,

A mon tour, me voici, dans la douleur, hagard,

Sur l’onde du remords, ricochant en cascade,

Une voix, un écho me réveille maussade…

 

……………………….

 

 

 Et même, si le fruit est un nectar charnu,

      Amer sera le vin à l’automne venu…             

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 14:58

 Les membres atrophiés

Le hasard pour destin

Le regard terrifié

Et l’espoir prisonnier

Au mépris condamné

Sans avenir ni présent

J’arpente la vie         

Tremblant à chaque instant  

Ce n’est pourtant pas un crime

D’avoir le corps mal né

De devenir infirme

Ce n’est pourtant pas laid

De ma seule apparence

S’installe le silence

De ma seule présence

J’enfante l’absence

Pas facile d’être

Un homme singulier

Simplement d’apparaître

Dans la vie différent

Alors vient l’habitude

Des sourires narquois

La profonde solitude

De ne savoir pourquoi

Puis vient la servitude

La gêne pour compassion

La triste amertume

Et sa fausse attention

Les gestes de pitié

Les yeux qui autrement

Me regardent curieux

Me blessent d’un regard

J’éprouve en mon âme le regret

De ne point paraître

De ne pouvoir simplement exister

Comme je voudrai être…                       

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 14:55

Elle, tristement belle, ondule sur sa tige,

Lui, vacille, soudain, comme pris de vertige,

Elle, l’entend, chuter,  lourdement dans l’ennui,

Lui, l’écoute pleurer, désarmé dans la nuit…

 

Elle et lui, suspendus, éthérés dans l’attente,

Elle et lui, l’un dans l’autre, en une ombre latente,

Si présents et pourtant languissants, d’un instant,

Néanmoins si absents, d’un silence, inquiétant…

 

Elle, esseulée, errant, doucement chagrinée,

Lui, perdu, s’avinant d’une rose fanée,

Elle et lui, par l’amour, l’un à l’autre, enchaînés,

Dépendants, chuchotant des écrits surannés…

 

Dérivant, sur l’écho d’une valse indolente,

Dans le cœur des amants chante une douleur lente,

Elle et lui, séparés, d’un aveu, d’un serment,

Allaitent le chagrin, épris du sentiment…

 

Au jardin des regrets, le sanglot de l’empreinte

Epoumone en secret le désir de l’étreinte,

Elle et lui, d’un parfum, tendrement amoureux,

S’enlacent dans le temps d’un soupir langoureux…

 

 …………………………………    

 

Tu, penses qu’il y a un ailleurs,

Un ailleurs meilleur,                 

Un espace de bonheur…

On se le dit                                          

A l’infini…

Pour avoir moins mal,

Pour être moins pâle,

Pour croire à demain… 

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 14:48

Un pas, un chant, un temps, tempo, comme un écho,

Une plainte autrement, comme un air de fado,

Ondule à contre temps, tourbillonne, éprouvante,

Lancinante, une voix, virevolte, émouvante…

 

Du silence renaît, comme un galet de sel,

Ricoche, d’un hoquet, sur l’eau du carrousel,

Vive fantasia bondissante, envoûtante,

D’une rude douceur, tendrement éreintante…

 

D’un sanglot saisissant, d’une larme en ruisseau,

D’un envol, d’un credo chante comme un oiseau,

S’élance, se suspend, oscille sur sa branche

Puis, d’un instant de paix, ondule de la hanche…

 

Soyeuse, entre deux cris se répand la langueur,

La voix retient son souffle estimant la longueur,

Au passage des ans, l’âme observe l’outrage,

Considère, d’un œil, les empreintes de l’âge…

 

Puis, frêle, résignée, abhorrant le miroir,

Songeuse, elle repart comptable de l’espoir,

D’un rire, d’un soupir, méprise l’ecchymose,

Imagine d’un mot la beauté de la chose…

 

……………………………

 

Matin d’étés, matins d’hivers,  

Sourire ou bien calvaire,

Fleur épanouie, fleur gelée,

Déchirante réalité,

Ouverture ou fermeture

Et bien d’autres murmures… 

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 14:19

  L’ecchymose des maux

Vogue sur les mots,

Maux à maux

Enlacés aux mots,

Mot après mot

Se dépose les maux… 

              

Il y a  les mots

Mais aussi les maux,

Les mots qui guérissent les maux

Et les maux insensibles aux mots,

Les mots qui engendrent les maux,

Et les maux qu’ignorent les mots…

 

Je joue avec les mots

Et je définis les maux,

Ces maux qui se jouent des mots,

Ces mots qui tournent autours des maux,

Maux inaccessibles aux mots,

Mots impuissants face aux maux…

 

Il y a les mots d’amour

Ceux qui font l’amour plus beau,

Et les maux d’amour

Qui non de l’amour que les mots…

Les premiers sont absents aux maux,

Les seconds devenus sourds aux mots…

 

Mais comment écrire les maux,

Sinon avec des mots…

Mais comment décrire d’un mot

Toute l’indicible des maux…

Mais comment apprivoiser d’un mot

La souffrance des maux… ?

 

Les mots et les maux

Se croisent d’un mot,

Innommables les maux

Se moquent des mots

Et pourtant, l’âme des maux,

Chuchotent de terribles mots…

 

Mots jaspés de maux,

Maux consistances des mots,

D’une appartenance, les maux

Naviguent au creux des mots,

Mais aussi, aux rythmes des maux

Inutiles, s’évaporent les mots… 

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 14:11

 Enfant du silence

Enfant de la différence

Le regard ailleurs

Je suis né par hasard

Mon présent est souffrance

Mon futur sans espérance

 

Comme tous les autres enfants

De l’amour je suis l’enfant

Mais les autres courent

Et moi, je reste immobile toujours

Mauvaise naissance

La faute à pas de chance

 

La démarche incertaine

Les pensées lointaines

Aveugle à la rue

Ou les pas tordus

Je n’ai pas demandé à naître 

Je n’ai pas demandé à être

 

L’existence en rupture

La pitié comme blessure

Résister à la tentation

Refuser l’étroite vision

L’hypocrite expression

Des sourires de compassion

 

Vouloir juste que l’on m’accepte

Vouloir juste que l’on me respecte

Car plus que le handicap

Auquel je m’adapte

Je souffre du mépris

Qui me refuse vie…

 

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 14:05

  A quoi bon, de mes yeux, assécher le ruisseau,

Si je ne puis trouver la vertu du courage,

Il me faut résister aux douleurs de l’outrage,

De mon cœur, extirper la lame du ciseau…

 

Ma volage beauté, sur ton aile d’oiseau,

Emporte mon tourment, offre moi ce partage,

De ton souffle inconstant, je demeure l’otage,

Sans tes bras pour m’aimer je ne suis qu’un roseau…

 

Le joug de ton absence évase la blessure,

Absous de mon sanglot la rude meurtrissure,

D’un regard, d’un baiser, blanchis le sentiment…

 

De ta chair sur ma chair je préserve l’empreinte,

Abroge du fardeau le présent de la plainte,

De ton corps alangui je veux rester l’amant…

 

………………………

 

Montre-moi mon orgueil que j’en fasse le deuil,

Epure son dédain, voit le d’un mauvais œil,

De tes effluves d’encre essarte sa superbe

Trace-lui des chemins, fais le renaître au verbe… !

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 13:52

Au gibet du destin, ô ! Combien de blessures,

D’improbables bonheurs et d’espoirs clandestins,

Suspendus, moribonds comme menus fretins,

S’épuisent, sans espoir, atteints de moisissures…

 

Sournoisement, guettant de moindres vomissures,

Arpentant la douleur, de saumâtres catins

Rançonnent le passant en quête de butins,

Ne reste de l’amour que des éclaboussures…

 

Sur le sable, échoués, par le flot, apportés,

Quand le ciel tout entier gémit sa solitude,

S’époumonent, muets, des oiseaux mazoutés…

 

Lorsqu’à l’ultime verre échoit l’incertitude,

L’on entend seulement, tristement nasillard,

Le long gémissement d’un sombre corbillard…

 

………………………………   

                      

J’emporterai dans mon cœur la misère du monde,

Dans ce triste caveau, j’enfermerai l’immonde,

Allez ! Riez, chantez, prenez vous par la main,

D’allégresse, dansez ! N’attendez pas demain… !

 

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