Le vide comme effroi, d’un rêve, énamouré,
Le besoin de paraître épouse des chimères,
Tout le long du chemin, par la mort, apeuré,
Famélique, l’esprit se nourrit d’éphémères…
Pourquoi donc le désir d’exister, autrement… ?
A quoi bon quémander le plaisir élitaire,
Tout espoir est douleur, qu’étranger sentiment,
C’est un autre, il te ment ! Et te rend solitaire…
Qu’importe le reflet, le visage sur l’eau,
Il se trouble, il se perd…, il n’est pas séculaire,
A l’endroit, à l’envers, il ne fait que le beau,
Futile, d’un revers, il n’est pas solidaire…
A quoi bon définir, conjuguer l’imparfait,
Le verbe être au futur, aujourd’hui s’éternise,
L’avenir est absent, le regret contrefait,
D’oublier le moment, l’existant agonise…
Apocryphe est le temps, tout demeure, constant,
Chaque chose s’épand…, d’une quête d’osmose,
Tout s’éteint, tout renaît, tout s’unit dans l’instant,
Seul, le regard humain en perçoit l’ecchymose…
Tout juste éclos, déjà s’enfuit l’étonnement,
De désir en désir s’énonce le caprice,
A peine satisfait qu’il se montre inclément,
Illusoire, la quête en accroît la matrice…
Encore ! dit l’Ego, sa raison pour autel,
Epoumoné, le cœur objecte, je m’essouffle,
Laisse-moi respirer, tu n’es pas immortel,
Frivole, sans répit, ton orgueil te boursoufle…
De la vie, oubliant l’ineffable cadeau,
Exigeant toujours plus, déclamant ta démence,
De la soif, constamment, tu portes le fardeau,
Au chagrin, adossé, tu corromps la semence…