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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 13:45

Le vide comme effroi, d’un rêve, énamouré,

Le besoin de paraître épouse des chimères,

Tout le long du chemin, par la mort, apeuré,

Famélique, l’esprit se nourrit d’éphémères…

 

Pourquoi donc le désir d’exister, autrement… ?

A quoi bon quémander le plaisir élitaire,

Tout espoir est douleur, qu’étranger sentiment,

C’est un autre, il te ment ! Et te rend solitaire…

 

Qu’importe le reflet, le visage sur l’eau,

Il se trouble, il se perd…, il n’est pas séculaire,

A l’endroit, à l’envers, il ne fait que le beau,

Futile, d’un revers, il n’est pas solidaire…

 

A quoi bon définir, conjuguer l’imparfait,

Le verbe être au futur, aujourd’hui s’éternise,

L’avenir est absent, le regret contrefait,

D’oublier le moment, l’existant agonise…

 

Apocryphe est le temps, tout demeure, constant,

Chaque chose s’épand…, d’une quête d’osmose,

Tout s’éteint, tout renaît, tout s’unit dans l’instant,

Seul, le regard humain en perçoit l’ecchymose…

 

Tout juste éclos, déjà s’enfuit l’étonnement,

De désir en désir s’énonce le caprice,

A peine satisfait qu’il se montre inclément,

Illusoire, la quête en accroît la matrice…

 

Encore ! dit l’Ego, sa raison pour autel,

Epoumoné, le cœur objecte, je m’essouffle,

Laisse-moi respirer, tu n’es pas immortel,

Frivole, sans répit, ton orgueil te boursoufle…

 

De la vie, oubliant l’ineffable cadeau,

Exigeant toujours plus, déclamant ta démence,

De la soif, constamment, tu portes le fardeau,

Au chagrin, adossé, tu corromps la semence…

 

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 13:36

 Le divin aurait t’il décidé de mon sort ?

Une porte s’entrouvre et m’invite, intraitable,

Devant moi, un chemin se dessine, impalpable,

Je sillonne, ébahi, l’indécis corridor…

 

J’émerge, interloqué, d’un terrible sommeil,

A l’oreille, une voix, une femme, un archange ?

Me parle de ma peur d’une façon étrange,

J’ai beau levé les yeux, je ne vois plus le ciel…

 

Sur la berge, d’un fleuve, immense et limoneux,

Une barge, amarrée à un ponton de glace…

De l’obscur, le laquais me convie à ma place,

De lui, je ne perçois qu’un regard lumineux…

 

Comme entravée à l’encre opaque de la nuit,

La rive, lentement, s’édulcore et s’efface,

La barque, sans bruit, fend l’immobile surface,

Monocorde, le temps s’époumone d’ennui…

 

Flegmatique, à la proue, indolent, le passeur

Epouse la noirceur de son ombre muette,

J’augure sans la voir sa morne silhouette

Godillant sur le flot d’une calme lenteur…

 

Venus des profondeurs, d’une extrême pâleur,

Flottent de ci delà, des miettes de mémoire,

Sous l’aile de l’oubli s’estompe mon histoire,

De présent en ces lieux, je n’entends que mon cœur…

 

Homme d’un froid métal, le sens tu palpiter ?

D’un écho rebondir…, animer d’une ride

L’eau triste de l’aven, il n’est pas que timide,

Nulle douleur, nul deuil ne peut le garrotter…

 

Sans dieu ni suzerain, rêvant d’éternité,

Il puise son ardeur aux sources primitives,

Insoumis aux tyrans, à leurs lois punitives,

De son souffle de vie il maudit l’effronté…

 

D’une vive étincelle il corrode ses fers,

Il pleure, il marivaude et nargue les ténèbres,

Défunts ! Pour vous gardez, vos éloges funèbres,

Voyez-le ! Gai pinson survivant aux enfers…

 

………………………………

 

D’un rêve…

 

A toi, je veux paraître,

De toi, je peux renaître,

En toi, je veux exister

Et…, ne plus jamais pleurer…

 

Ne plus connaître le deuil

Et sentir battre ton cœur

J’aime t’écouter,

Tu me fais rêver…

 

Tes rêves sont mes rêves,

J’en désire la trêve,

Aux aurores qui s’achèvent,

D’autres…, déjà se lèvent…

            
……………………..

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 13:08

Devant moi, le chemin se perd dans les roseaux,

Un amas de rochers enlace la rivière,

Glissant entre les joncs s’éloignent les oiseaux,

Aux pieds du vert coteau, l’eau s’allie à la pierre…

 

Sur le rivage, assis…, je demeure indécis,

Sur ma gauche, discrète, une trouée étroite…,

Vers où guider mes pas… ? Tout s’énonce, imprécis,

Un rang d’arbres, penché, converse sur ma droite…

 

Dans mon dos, un clocher, d’un écho faiblissant,

M’apostrophe un instant, déjà…, le jour s’efface…,

Couperosé, le ciel, d’un carmin vieillissant,

Trébuche moribond et l’obscur prend sa place…

 

Coupable du déclin, d’un doigt d’encre, la nuit

Grignote le géant…, sur ses pas, circonspecte,

D’une extrême pâleur, une opaline luit…,

Je fouille du regard l’opacité suspecte…

 

 

L’ombrage des buissons me désigne, étranger,

Embrumé, son visage épaissit le mystère,

Dans les taillis voisins…, quelque chose à bouger,

Devant moi, la colline est devenue austère…

 

Epelant l’alphabet de l’espoir, déjugé,

Egaré sur le fil d’un chemin sans empreinte,

Entre doute et clarté, par la nuit submergé,

D’un poème, ânonné, j’apprivoise ma crainte…

 

…………………..

 

           

D’un sanglot, d’un écho, d’une larme en ruisseau,

D’un envol, d’un credo chante comme un oiseau…

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:48

Monte des profondeurs l’intenable marée,

Flamboiement de l’attrait en quête de plaisir,

D’une effleure ta peau, d’opale chamarrée,

Papillonne au toucher de l’intense désir…

 

De ton sein palpitant je ressens la brûlure,

Fier, son bouton éclos sur la courbe du mont,

J’en caresse, ébloui, l’ineffable luxure,

Pris de fièvre gémit l’adorable démon…

 

Furtivement la fleur se gonfle de nectars,

Sensuelle, l’effluve, alanguie à la source,

Exalte la saveur aigre des nénuphars,

De ses fruits octroyés ma bouche se ressource…

 

Voluptueux, le grain, sous mes doigts papillon,

Se distend et frémit, réclame son offrande,

Comme un claveau tendu, de sa lèvre gourmande,

Il implore lascif le divin aiguillon…

 

Il brille au firmament de douces lunes d’eau,

Sublimes, deux oiseaux dans mes yeux se reflètent,

J’apprivoise ma soif au sillon de ta peau,

Aux ressacs de tes reins, je serpente et j’halète…

 

De soupirs embrasés naît la félicité,

Prodigue enlacement, d’un abandon mystique,

D’un long cri partagé s’ouvre l’éternité,

L’extase nous saisit de sa main fantastique…

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:36

Que font les immigrés sur le quai d’une gare… ?

La valise à la main, ils guettent l’avenir,

Tout le monde promis comme un vieux souvenir,

L’omnibus en partance et l’étoile d’un phare…

Où vont les goélands, tous les oiseaux migrants…,

Que l’inflexible hiver repousse des rivages ?

Ils vont vers le levant, vers d’autres paysages,

Quérir le ciel clément dont rêvent les errants…

 

Que font les exilés, si loin à la dérive… ?

Ils tentent d’oublier les murs d’une prison,

Les rires des geôliers…, sous un autre horizon

Cherchent la liberté que les livres décrivent…

Où vont les affamés, tous les enfants perdus

Qui languissent la mort comme une délivrance…

Ils quémandent le grain, une once abondance,

Et sèment leurs douleurs sur des sentiers ardus…

 

Que font les orphelins abîmés par l’absence… ?

Ils rêvent à l’amour, au soleil qu’ils n’ont pas,

Cheminant esseulés sur la voix du trépas,

Ils remontent muets jusqu’aux puits du silence…

Où vont les matelots par le flot submergés

Malmenés par la mer, d’ouragans en tempêtes… ?

Ils glanent dans le ciel des plumes de mouettes  

Ils songent à la terre et s’échouent naufragés…

 

Que font tous les vieillards assis dans la pénombre… ?

Du regret de jeunesse, ils dorment sans dormir,

Le regard dans le vide, absents au devenir,

Ils captent la lueur dont ils ne sont pas l’ombre…

Où vont les miséreux et tous les survivants

Boudés par le destin, que le bonheur délaisse… ?

De chagrins en sanglots, ils traînent leur détresse,

De ce monde cruel, ils sont les morts vivants…


 

Que font les éléphants, tous les peuples nomades,

Que la guerre a chassés du paradis premier… ?

Espérant le repos, la fraîcheur d’un palmier,

De désert en exil, tous leurs pas sont maussades…

Où vont tous les nantis, tous les hommes bien nés

Que la chance a bénis le jour de leurs naissances… ?

Quelle conscience ont-ils, du monde et ses souffrances,

De tous ceux qu’en chemin, ils ont abandonnés… ?

   

…………………….

    

A ma muse…

 

Apaise mes tourments de ses infects tyrans,

Prohibe mes démons, ma terrible indigence,

Fustige leurs humeurs, ma triste intolérance

Apprends-moi la vertu des nobles sentiments,

Offres-moi tes regards, tes hybrides moissons,

D’une larme d’espoir, de plus tendres saisons,

L’intime volupté sur le rasoir de l’âge,

Ressuscite l’amour, tous ces vœux de partage…

 

………………………….. 

 

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:19

Des mes égarements, j’établis l’inventaire,

Dans mon cœur, tout est froid, d’une maigre couleur,

Sur d’ennuyeux chemins je rode solitaire,

De mes rêves d’enfant j’ai perdu la chaleur…

 

J’arpente le ruisseau d’une morte mémoire,

De ci de là glanant de pauvres sentiments,

Je rumine sans fin toujours la même histoire,

Je me perds, je me noie en de vains boniments…

 

Poète, que nenni ! Dérisoire, ma rime

Ne fait que maquiller ma besogneuse humeur,

Sous mes airs affectés, sans talent, je m’escrime,

Emphatique, j’accouche une piètre clameur…

 

L’étroitesse d’esprit, lentement, m’empoisonne,

Il n’est point de regards qui me soient superflus,

Je ne sais plus parler de l’herbe qui frisonne,

Dites-moi la beauté que je n’entrevois plus…

 

…………………………….

 

 

      

Etranger à ces temps corrompu par l’image,

J’avive les couleurs de l’encre sur la page,

Fragments épars d’émois rapiécés par hasard,

Mots écrits, délivrés, défeuillés du regard,

Souvenirs imparfaits allaitant ma mémoire,

O ! Livre inachevé, conte moi mon histoire…        

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 11:33

Réduit à l’esclavage, il reçoit le mépris,

De son appartenance, il supporte le prix,

Sous d’odieux crachats réservés aux parjures,

Il tente simplement de survivre aux injures…

 

Il apparaît fautif car il est étranger,

D’être venu d’ailleurs, il devient un danger,

Banni par l’ignorance et objet de tumultes,

Du rejet, du racisme il subit les insultes…

 

Aveugle, le regard des sinistres bourreaux

Le condamne à jamais à l’ombre des barreaux,

L’indifférent passant l’entrave sans clémence

A l’inhumain fardeau d’une basse existence…

 

Le charbon de sa chair, sous le fer de l’affront,

Clame l’égalité, la fierté sur son front

Emousse de son sang la raison de la haine,

Apprivoise le feu, l’étreinte de la chaîne…

 

Sur son corps écroué, la neige du coton

Se fane tristement, le dédain du maton

Ravive le prurit, la douleur de l’offense,

Humiliation, il sait la déchéance…

 

Il porte sur le dos la rude obscurité,

L’empreinte du fouet en montre l’âpreté,

Pour un maigre tribut se prolonge l’outrage,

Moins que rien, il rugit comme un félin en cage…

 

Aux tréfonds de son cœur subsistent des oiseaux,

Il dessine un monde où les hommes sont égaux,

Libéré, son esprit offre sa différence,

Et assigne les dieux à plus de tolérance…

 

Il implore à la nuit, des brins d’humanité,

La force de trouver l’essentiel dignité,

Il chante son nom d’homme, éprouve l’évidence,

Le chemin décousu de la saine espérance…

 

Sous le ciel, affranchi, sans rancœur ni drapeau,

Son regard porte loin la couleur de sa peau,

De respect et d’amour, dans ses yeux, l’étincelle

Orne de sa beauté l’étoile universelle…

 

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 11:21

A quoi çà sert de courir après la lumière,

A quoi çà sert…, ma petite Claire,

A quoi çà sert tout n’est qu’éphémère,

Ton fragile sourire se fige immobile,

Le soleil baille d’ennui et s’écoule ta vie,

D’un rêve ombrageux déjà…, le jour s’achève…

 

Singulière enfant aux heures particulières,

Tu hantes le silence de ta frêle existence

Et…, habille l’absence d’une possible présence,

Dans le vide de ton regard, soupirent des chrysalides,

De maigres lueurs dansent sous tes paupières,

Tu veux croire, toujours, à des jours meilleurs…

        

Mais…, ton souffle d’amour est un souffle trop court,

Par hasard, il s’estompe dans le bleu de tes yeux,

La buée en efface le trop faible contour

Et le temps…, ignore ce que l’espoir adore…

       

A quoi çà sert de courir après la lumière,

A quoi çà sert…, ma petite Claire,

A quoi çà sert, tout n’est qu’éphémère…

Ta chaise est vide et sur me lèvres livides,

L’écho lointain de tes rires enjolive mes mots,

Tu ne me connais pas et pourtant…,

Il me semble t’avoir, longuement bercé…,

Tendrement, longuement, aimé…

Tu ne me connais pas

Mais…, de t’avoir longuement regardé…,

Pour toi, ma petite Claire, j’ai le cœur qui bat…           

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 11:17

 Blanche colombe

Robe sanglante

Maculée de sang

Innocent un oiseau

Volait insouciant

D’un trait de folie

Jaillit un éclair

Et l’oiseau chuta…

 

Chemise blanche

Sanglante robe

De sang maculée

Insouciant un enfant

Jouait innocent

Un éclair jaillit

Le temps s’arrêta

Et l’enfant chuta…

 

Ciel d’orage

Morne plaine

Nuages d’encre

Terre de haine

D’une ineffable douleur

D’une clameur infanticide…

 

L’enfant est l’oiseau

Une étoile au cœur,

L’oiseau est l’enfant

Le cœur percé d’un éclat...

 

Blanc comme un linceul            

Le jour est en deuil…

Rouge l’aube enclos l’horizon

La rancune comme cachot

L’amour agonise…

   
         Il n’est plus d’avenir

Le regard clos

Dans le ciel orphelin

La paupière pour toujours fermée

S’enlacent leurs mains…

 

D’avoir trop pleurée

Les yeux vides et secs

Défunte la paix

Gît sur les trottoirs du désespoir…

 

Reflet de l’absence

Immobile comme suspendu

D’une forte présence

Le silence est un cri…

 

Les plumes encollées

Sur le bitume

L’enfant comme l’oiseau

L’oiseau comme l’enfant

Ne verront pas demain

 

D’un envol avorté

D’un épis brisé

D’un espoir muet

D’un rêve assassiné

La terre est un enfer…

 

L’enfant et l’oiseau

L’oiseau et l’enfant

Iront au paradis… 

 

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 23:43

Le jusant, d’un embrun, frôle l’âme des choses,

Le ciel est enchaîné sur le miroir de l’eau

Et…, c’est les yeux marbrés, transpercés d’ecchymoses,

Qu’il se voile éploré d’un saumâtre rideau…

 

Des perles de chagrin écaillent le silence,

Sur l’aile des douleurs s’éparpille l’ennui,

Indolent, d’une valse, il trouve consistance,

De blafardes lueurs envahissent la nuit…

 

Des effluves de sel corrodent l’espérance,

Sans ancrage avéré rode le souvenir,

Les poumons encrassés, le rêve devient rance,

Trouble, sa résonance entrave l’avenir…

 

Dans l’alcôve des mots, une lampe, immobile,

Appesantit l’écho de l’être disparu,

D’un ultime reflet sur la trame, fragile,

Nostalgique, s’inscrit le chemin parcouru…

 

Lorsque sur la psyché se dessine l’abîme,

D’un frêle doigt de craie en mon cœur, élimé,

Le poème renaît d’une épitaphe intime,

Je n’ai pas le regret de t’avoir tant aimé…

 

 …………………………          

 

 

 Déjà tombe le soir, il est temps mon ami

De se dire au revoir. La paupière close,

Tu me donnes congé. Dépité par la chose,

Sur le seuil de l’oubli, je te laisse endormi… 

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