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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 01:46

Indocile aux désirs de l’homme réfractaire,

Victime de sa loi prônant l’absurdité,

Niant in extenso son discours arbitraire,

Tu mènes le combat de la fraternité…

Revendiquant enfin ta quête identitaire,

Récusant clairement la féodalité

D’un pays gouverné par un clan élitaire,

T’infléchis le carcan de la fatalité…

 

Bravant les préjugés d’un monde autoritaire,

A l’ordre social atteint de cécité,

Requérant le respect du droit élémentaire,

A l’égale de l’homme, arguant la parité,

Citoyenne de fait, d’un geste salutaire,

Ton sexe clame fort l’indigne adversité…

Exigeant le retrait des décrets grabataires,

Conspuant les raisons de ta précarité,

Posant la question des privautés sectaires,

Evoquant la justice et son vœu d’équité,

De tous ses manquements, tu produis l’inventaire…

 

Debout, les pieds ancrés dans la société,

Brandissant le flambeau du livre égalitaire…

Femme ! Enfin te voilà, d’une main solidaire

Dégrafant le corset de l’inégalité…

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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 01:39

En ces lieux désertés, par le vent, fouetté,

Sculpté, se dresse un œil par la flamme, épointé,

Cyclope émasculé, témoin de la géhenne,

D’un fratricide choc, l’épouvantable scène…

 

Cataracte, éboulis de corps fossilisés,

D’une étreinte à jamais, pêle-mêle, enlacés,

Par la lave, figés, grimaçants en silence,

Tableau mortifié d’une âpre violence…

 

Là, d’un glaive de feu, Vulcain le forgeron,

Las de s’exténuer, lui ! L’humble tâcheron,

Exsudant nuits et jours pour un grain de misère,

Dulcifia sa faim d’un combat nécessaire…

 

Au labeur, condamné pour le plaisir des dieux,

Lui ! Trimant, affligé par la torpeur des cieux,

Cisèle les métaux sous les regards avides

D’un clan d’agioteurs par l’or, rendus cupides…

 

Longtemps, il endura…, résigné, supporta

Le caprice éhonté, l’impudeur du dictat,

Mais un jour, estimant, mesurant la récolte,

En son cœur spolié s’éveilla la révolte…

 

Par la famine, aidé, récusant son destin,

Simplement, quémandant son écot du festin,

Il posa son marteau, réclama subsistance,

Aux souverains Ego clama son exigence…

 

Le front fier, portant haut son vœu d’égalité,

Il brandit le drapeau de son cœur révolté,

Unissant en chemin les damnés de la terre,

Il maudit les puissants de cet endroit austère…

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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 01:32

Raides versants abrupts d’ardoises, constellés,

Gris raidillons jaspés, mamelons craquelés,

Titanesques rochers, dentures squelettiques,

Eboulis de granit, tumultes chaotiques…

 

Là, se dresse amputé, sans grâce, monstrueux,

Le redoutable aven d’un sommet tortueux,

Sur son flanc sculptural, quelques rares broussailles,

Aux rigueurs du climat, livrent maintes batailles…

 

Les poumons écorchés, par le souffre, éreintés,

Je gravis l’âpreté de ces lieux désertés,

Entre deux éboulis s’énonce la cassure,

Des amas de silex m’en content la blessure…

 

Rien ne vit, tout survit, tout devient étranger,

Rien ne bouge et pourtant…, l’on se sent en danger,

D’un sabre émorfilé, le vent, sournois, m’enrobe,

Le sol, à chaque pas, lâchement, se dérobe…

 

Mordu par l’aquilon, sans répit, culbuté,

Luttant, époumoné, contre l’adversité,

Replié sur moi-même, usant d’un stratagème,

J’épouse le terrain contestant l’anathème…

 

Serpentant le lacis sur toute sa longueur,

Le plus maigre épineux m’offre un petit bonheur,

Un instant de sursis où je reprends haleine,

Un asile émoussant l’exécrable géhenne…

 

En mon cœur éprouvant la beauté du débat,

J’en omets l’âcreté du terrible combat,

Coudoyant le divin, la douleur de l’abîme,

J’en arpente, ébloui, la rudesse sublime…

 

D’un effort vertueux, j’apprivoise les monts,

Des obstacles, vainqueur, j’élude mes démons,

Effleurant, échiné, l’orbite du cyclope,

Une joie euphorique, ardemment, m’enveloppe…

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 00:09

 

 

En suspend, sous mes yeux, dans l’attente de naître,

Il reste tant de mots que je n’ai pas appris,

De la vie et son eau de leçons à connaître

Et tant de sentiments, de mon cœur, incompris…

 

Dans l’obscur, je le sens chante la poésie,

Zéphyr pour compagnon, enjôleur de nuages,

Du sordide et du laid s’apaise l’aphasie,

D’un écho, mon esprit s’affranchit des rivages…

 

Apprends moi ton regard, offres moi ce partage,

Dans tes yeux, je veux voir…, la lueur en amont,

Le revers du miroir, la douleur de l’otage,

L’ineffable orchidée exhaler le limon…

 

Liberté ! Mon amour, sur ta lèvre d’argile

Se brise le baiser de l’esclave enchaîné,

Mon rêve, mon rameau, sur ton aile fragile

Avance le bourreau de l’oiseau condamné…

 

Il passe le voleur comme un taureau sauvage

Emportant sur son dos mes songes d’avenir,

Éreinté, fatigué, sans ton divin breuvage,

Ma belle, ma clarté, que vais-je devenir… ?

 

Ma colombe, ma joie adoucit la venelle,

D’une ombre sur les murs apprivoise le ciel,

De l’horizon lointain consens-moi la cannelle,

Parfume ma prison d’un effluve de miel…

 

Dans ma chair, ton sillon apaise le supplice,

Tant qu’une once d’espoir m’octroiera son crédit,

De ton souffle insoumis je resterai complice,

Aux frontons des prisons j’écrirai l’interdit…

 

 

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 00:07


Maisons éventrées,

Les tripes à l’air

Maisons dévastées,

La vie à terre…

 

Racines brisées,

Passé défiguré,

Présent suspendu,

Rêves avortés…

 

Ruines brûlantes,

Univers à reconstruire,

Ruines à rebâtir,

Si un jour…, revient le désir…

                                

Sordide, l’ombre

Etrangle la paix,

S’envole la colombe

Et s’installe la haine…

 

Infâme, la bête

Corrode les cœurs,

Misère et terreur

En rapportent l’écho…

 

Souffrances fratricides

Que le vent emporte,

Souffles putrides

Que la vie supporte…

 

Sous la fange et la boue

Une bougie frissonne,

Les tyrans passent

Mais aussi trépassent…

 

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 23:47

                                    

Sous le poids de l’ennui, le corps à l’abandon,

J’avais les yeux brûlés lorsque tu es venue…

Tu m’as fait l’amour, j’ai demandé pardon

Puis, d’un cri, conjuré ton ombre disparue…

                                          

Je n’ai d’autre horizon que ton souffle sous moi,

Suranné, ton baiser évase la blessure,

Dans le fait de t’aimer je recherche l’émoi,

Sur ta lèvre fleurit l’antique moisissure…

 

Dans tes bras, mon amour, je vois venir la mort,

Sans demeure, le temps a quitté ton rivage,

Sur le seuil de l’oubli je titube ivre-mort,

La noirceur de la nuit emporte ton visage…

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 00:44

                             

Misérable nombril, béotien paltoquet,

J’exalte de l’Ego les orgies ordurières,

J’abuse, vaniteux, de l’absurde en paquet,

Quel est donc ce poète aux mauvaises manières…

 

Ejaculant mon encre en long et en travers,

Moi ! L’amant impuissant, d’une vile arrogance,

Lubrique comme un paon, je me pâme pervers,

De mon œuvre pantois, j’encense l’ignorance…

 

J’écris comme je cours, sans grâce ni beauté,

Macule le papier d’altières diaprures,

Je me perds en chemin prêchant l’opacité,

Méprisant, me complais d’immondes tavelures…

 

Je conjugue l’obscur, j’honnis le sentiment,

Inapte procureur, je condamne la rime,

Sans répit discourtois, me voici mécréant,

Apôtre du non sens, adepte de la frime…

 

Je projette des mots sans suite ni raison,

Ne sachant être clair, l’orgueil pour nourriture,

Je me glose faraud de ma piètre oraison,

D’une prose fétide offense l’écriture…

 

Je gribouille le verbe à quoi bon m’appliquer,

Une montre pour craie, assis à mon pupitre,

Pitoyable est mon art à quoi bon s’en moquer,

Sans repentir, menteur, je ne fais que le pitre…

 

Par moi-même aveuglé, je me clame maudit,

Juché sur le pinacle, oubliant modestie,

Je dresse des gibets, intégriste inédit,

Sans procès ni verdict, j’étreins la poésie…

 

Moi ! Prince du sordide, innommable écrivain,

Je souille la beauté de cette fleur sensible,

Sous ma plume, oyez-la ! S’époumoner en vain

Et…, je ris de vous voir déchiffrer l’impossible…


Me voici souverain, m’admirant sans vergogne,

A quoi bon discourir, je n’ai pas de talent,

Laissez moi, je vous prie, à ma maigre besogne…

Pour ne point me blâmer, l’on me dit insolent,

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 00:37

 

                                     

Ballottés par le flot du céleste chaos,

Des effluves de chair prennent corps en échos…

Enfanté par hasard au creuset de l’abîme,

Ébrasant le néant, un visage s’anime…

 

Obscurs fragments épars, particules de sang,

De fer, de cuivre et d’eau…, d’un orgueil insolent,

Esprit incandescent, d’un nom, il se prénomme,

Aux cieux, aux dieux, à tous, il clame « je suis l’homme ! »

 

Indécent, arrogant, par lui-même…, ébloui,

Fier, le voici debout, s’adulant réjoui,

Ébahi de si peu, partout ou l’œil se pose,

Il maudit, il détruit…, épelant chaque chose…

 

Il crie, il dit « je suis ! » Sur son désir, penché,

Cloîtré dans son esprit, sur son Ego, perché,

Il soumet l’univers à sa concupiscence,

Il veut, dictant sa loi, croire à son existence…

 

Égrenant sur ses pas plus d’horreurs que bienfaits,

Il oublie, éploré, la raison des méfaits,

Il maugrée, il gémit…, face à l’intolérable,

Il s’absout des délits et plaide non coupable…

 

Despote, de lui-même à peine satisfait,

Il ne peut s’exprimer autrement qu’imparfait,

Il se noie, il se perd…, magma de solitude,

Éprouvant le regret d’aimer sans certitude…

 

Être mortel naissant d’un verbe inachevé,

De douleur en douleur, par le temps, éprouvé,

Ange ou démon tremblant, face à la mort, livide

Il enduit son tourment d’un souffle fratricide.

 

 

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 00:33


                                     

J’extirpe de mon cœur l’ineffable tourment,

Je conjugue le verbe avec parcimonie,

Réfractaire aux dictats, j’étripe l’atonie,

Humblement, je transcris la fleur du sentiment…

 

Au hasard des feuillets, rodant continûment,

De ci delà, glanant des fragments d’asthénie,

Sur l’encre, je m’échine en quête d’euphonie,

J’apostrophe le sens jusqu’à l’écœurement…

 

Sans escale, le doute instruit mon ignorance,

Critique, mon regard nourrit mon espérance,

L’un à l’autre enchaînés naissent les subjonctifs…

 

J’égrappe, mot à mot, des embruns d’existence,

J’épanche ma substance au gré des adjectifs,

Délivrant mon esprit, j’abroge la sentence…

 

………………………................

 

 

 

Je monte et je descends,

J’apprivoise les vents,       

Garde un œil ouvert

Aux limites de l’univers…

Sur le fil de ma vie précaire,

J’invente des pas utilitaires,

Les gestes et les mots nécessaires

Pour garder ma raison entière…

Reste mon lien aux choses,

Parfois bleu, parfois morose,

Reste l’essentiel         

Sur les ailes du soleil…

                                                     

 

 

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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 01:35

                                       

L’innommable pouvoir, d’un élan corrupteur,

Métamorphose l’homme en sournois prédateur,

Pervers, l’usurier, sous son air respectable,

Érige de plein droit l’oukase inacceptable…

 

D’anonymes tyrans, d’un féroce appétit,

Asservissent le monde au seul nom du profit,

Sans race ni couleur, ils n’ont pour politique

Que l’enrichissement ignorant toute éthique…

 

D’une raison comptable, odieux dictateurs,

De l’humaine misère, ils sont les exploiteurs,

A quoi bon s’encombrer de préjugés factices,

Qu’importe la façon, il faut des bénéfices…

 

Apôtres sans remords de la précarité,

Inhumains, voyez les…, semer la pauvreté,

Oyez-les ! Banquiers, laquais de la finance,

A d’obscurs intérêts faire vœux d’allégeance…

 

Pourvoyeurs de conflits, pollueurs et pilleurs,

De la légalité, cyniques magouilleurs,

Le cœur sec, le cœur froid, plein de concupiscences,

D’un libéral projet créateurs d’indigences…

 

Victimes du délit, chômeurs et miséreux,

Des larmes du malheur, de ses flots désastreux,

Sans peur ni pitié, nommez les responsables,

D’un juste doigt vengeur, désignez les coupables… !

 

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