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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 00:46

 

L’orange au firmament se fane tristement,

Par l’humaine fureur continûment punie,

De sa beauté d’antan ne reste qu’asthénie,

De son martyr, l’esprit se moque éperdument…

 

Ne peut-on point survivre autrement que dément ?

O ! Chagrin, amertume, absous l’acrimonie !

Complice, en vérité témoin de l’agonie,

Je contemple, effaré, l’indigne châtiment…

 

L’ineffable bêtise allaite le pillage,

De jour en jour s’étend l’indécent gaspillage,

Le ciel, la mer, la vie en subissent l’affront…

 

Source et racine, ô Terre ! Apostrophe l’immonde,

Désigne le fautif, fait lui courber le front,

Enseigne à son Ego le respect de ce monde… !

 

………………………………..

 

 

 

 

Les roses du bitume ont la racine amère,

J’ai rencontré l’enfer, si triste est notre terre,

Tout le sel de l’espoir, je l’achète à crédit,

Que m’importe le prix chaque jour est maudit…

Pour libérer le ciel de sa douleur nocturne,

J’errerai dans l’aven pour décrocher la lune…

 


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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 23:35

 

J’aime l’intimité des venelles sordides,

Du maigre et du fluet, les fragrances fétides,

La misère engluée aux goulets saturés,

Ces borgnes fenestrons par le vice, obstrués,

Qui ne laissent passer que secrètes lueurs

Dont j’invoque ravi les coupables chaleurs

 

J’aime l’obscurité, sa promesse infidèle,

Qui me laisse entrevoir tout un peuple rebelle,

Ironique, oublieux du conforme et du beau,

Du modèle établi dépravant le flambeau,

Eructant bruyamment son refus de ce monde

Et pissant sa douleur sur les pieds de l’immonde…

 

J’aime tous ces enfants mis au banc en ces lieux,

Ils épanchent leur soif autrement que mielleux,

D’une saine colère, embrasant les banlieues,

Leur courroux, d’un écho, rebondit à cent lieues…

Laissant coi le pouvoir moribond et hagard,

Comme est belle la peur oppressant son regard…

 

J’aime les insoumis, cette ardeur anarchique

Etripant l’injustice et son ordre hiérarchique…

Exhibant sa laideur, sa triste vérité,

La misère est un lien, comme une identité,

De l’aven ressurgit la fièvre salutaire,

De l’imminent chaos, je serai solidaire…

 

……………………………

 

 



 

Ai-je vraiment vécu ? Le temps est illusoire…

Ai-je vraiment vécu ? La gloire est accessoire…

 

 

 


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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 23:22

                          

Quand ténébreux, le ciel trace des métaphores,

Quand d’un linceul de plomb s’obscurcit l’horizon,

Lorsque orageux, le temps transforme la saison,

Sur la Terre, les dieux renversent des amphores…

 

Quand de l’aven surgit barbare, l’aquilon,

S’élèvent de partout des clameurs fratricides,

Lorsque l’esprit se pend à des silex perfides,

La haine dans les cœurs évase son sillon…

 

Au contact des regards s’hérisse l’épiderme,

D’étranges sentiments maintiennent la stupeur,

Lorsque la zizanie alimente la peur,

L’infâme, lentement, enracine son germe…

 

Il suffit de bien peu, d’un numéro d’acteurs,

D’une frustration naît la belligérance,

Toujours prête à jaillir couve l’intolérance,

Rodent dans les esprits d’odieux prédateurs…  

         

Quand  le doute devient roi ! S’étend l’imposture, 

Fille de la rancœur, d’un mensonge bénin,

Sournoise la rumeur diffuse son venin,

Sous un masque pervers s’étend la dictature…

 

Alors des profondeurs, les hommes de pouvoir

Surgissent de l’abysse et montrent leurs visages,

Prêcheurs ou bien guerriers aux sanglants arbitrages,

Complices de l’abject sans même s’émouvoir…

 

Plus de nuit, plus de jour, l’immonde s’éternise,

Par le fer, dans le sang, d’innommables catins,

Astreignent l’univers et de chairs font festins,

Crucifié, l’amour, longuement, agonise…

 

Charognards et vautours s’élisent souverains,

Sans larme ni remords, bâtisseurs de misères,

L’or noir, l’appât du gain, font monter les enchères,

De la mort, l’on entend les tragiques refrains…

 

Il flotte une indicible effluence fétide,

De l’Eden de naguère il ne reste plus rien,

L’on dit que c’est la guerre, il pleut au quotidien,    

Mais aucun de connaît l’agent du génocide…

 

Partout du Nord au Sud et plus au sud qu’au nord,

Terribles, l’on entend des plaintes meurtrières,

De partout des titans creusent des fondrières,

Le faible, de subir, ignore d’autre sort…

  

Ignorant de la paix les vertus salutaires,

Sans race ni couleur par le feu, décimé,

Se traîne dans l’effroi tout un peuple opprimé

L’innocent en subit les dictats arbitraires…

 

De perfides valets s’engraissent du larcin,

De la vie à la mort, d’un honteux privilège,

Famine et pauvreté suivent l’hideux cortège,

Sur la Terre s’épand le terrible assassin…

 

De douleurs et d’horreurs se nourrit la vermine,

Insensible à autrui, l’Ego concupiscent    

Essaime le malheur et s’en moque indécent,

De son œuvre, orgueilleux, il se dit légitime…

 

De l’ouest jusqu’à l’est, l’inhumaine raison,

Endeuille l’oasis, l’orient est en flamme,

D’un écho, la rancune émorfile sa lame,

Il n’est plus de refuge autre que sa prison…

       

D’hallucinants oiseaux, d’une noirceur d’ébène,

Emplissent tout l’espace, affamés de martyrs,

Cannibale, le ciel assassine à loisir,                   

Il se ronge les sangs et sa peau se gangrène…

 

O ! Prophète oublié regarde le bourreau,

Il invoque ton nom pour s’absoudre du crime,

Écoute-le prier sur le bord de l’abîme :

Comment lui pardonner de souiller ton tombeau… ?


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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 17:27

 

 

Tous mes amours d’antan sans tristesse me quittent,

Les sentiments anciens lentement se délitent,

J’entends mes souvenirs, vénérables vieillards,

S’édulcorer sans fard sous l’aile des brouillards…

 

L’esprit enrubanné d’une écharpe jacinthe,

Emporté, bienheureux par des vapeurs d’absinthe,

Caressant du regard des horizons discrets,

Je musarde lascif en des jardins secrets…

 

Dérivant vaporeux sur le flot de l’ivresse,

De l’alcool chaleureux je reçois la tendresse,

Tout ce que j’ai chéri, conquis ou détesté,

Se pare de douceur sans aucune âpreté…

 

Merveilleuse ambroisie à la robe fleurie,

De toi, renaît l’espoir, l’infidèle égérie,

Douce métamorphose apaisant le tourment,

Tout ce qui fut s’estompe et revient autrement…

 

Humectant mon gosier de cet ambre liquide,

Côtoyant le divin, j’ai l’oubli du sordide,

De la vie effaçant le visage cruel,

Libéré, je m’envole au delà du réel…

 

………………………

 

 

Sans te regarder,

Sans même m’arrêter,

Je suis passé devant toi ;

Egoïste, je n’ai vu que moi…

              

 

 

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 17:01

                  

Sous le fardeau des noms se brise l’harmonie,

Tout ce qui est uni veut sa part du festin,

D’un « Je » chacun devient un unique destin,

De la paix, de l’amour…, commencent l’agonie…

 

S’éveille lentement le regard singulier,

Ce qui, hier, était d’une même nature

Ne se reconnaît plus et se caricature,

De mot en mot, se fend le ciment séculier…

 

Quand du culte du soi vient l’incompréhension,

Sous le masque des mots se commet l’imposture,

Quand le chant devient « Dieu » survient la dictature,

De l’unité, l’Ego prêche l’abolition…

 

Quand le verbe divise au lieu de fusionner,

D’ineffables rancœurs provoquent le séisme,

Le peu d’appartenance engendre l’ostracisme,

Monte des profondeurs un souffle empoisonné…

 

De la maigreur du lien s’étend la solitude,

Sur d’aveugles récifs se perd le sentiment,

Des royaumes d’orgueil en disent le tourment,

De l’immonde clameur s’épand la servitude…

 

Quand le verbe s’impose, ô ! Vive exclamation,

C’est Narcisse qui chante, à tous êtres se nomme,

Chacun s’élit d’un son, regardez voici l’homme !

Et le monde frémit sous cette exclamation…

                                                        




………………………………         

 

 

 

Quand l’homme s’élit Dieu,

Commence la dictature !

 

 


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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 16:44

 

Où es-tu ? Le sais-tu ? Déjà le vent t’emporte,

Le ciel est gris, j’ai froid, demeure près de moi !

Je n’ai que ton parfum, ne ferme pas ta porte !

J’ai la chair éveillée, apaise mon émoi…

                                                 

J’entends roder la mort, toutes les rues sont vides,

Dans ce caveau, cloîtrés nous sommes condamnés !

Déjà tu vas partir, je veux aimer tes rides !

Si tendres sont tes doigts, dans tes bras je renais…

 

Un escadron barbare embrase nos églises,

La mort se perpétue, attise mon désir !

Je ne sais plus ton nom, nos enfants agonisent,

Mon corps se désagrège, ici je peux mourir…

 

Le temps ne compte pas, je n’ai plus de racines,

Donne-moi le plaisir ! Je ne sais plus jouir,

Fais-moi rire autrement, je veux bannir les ruines,

Apporte-moi l’oubli ! Je n’ai plus d’avenir…

 

La démence de l’homme ensevelit la ville,

Hors de cette prison le fauve se repaît,

Je t’aime ! Le sais-tu ? Ton corps est si docile,

Que m’importe l’issue, en toi je suis en paix…

 

Le monde, d’une main, obture ses oreilles,

Je n’ai plus de parents, rien que toi pour présent,

Dehors est véhément, les consciences sommeillent,

Donne-moi tes baisers ! Mes lèvres sont en sang…

 

Couche moi sur ton lit, offres moi ta tendresse,

Fais-moi croire à demain, je n’ai plus d’autre espoir,

Une fois, je veux voir mon regard sans détresse,

Fais-moi l’amour plus fort ! C’est notre dernier soir…

 

 

 


 

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 16:22

                          Inutile est l’offrande, en ruine est notre église,

Sur le marbre élimé, vois cet homme allongé !

Il parait assoupi sous la rotonde grise

Mais son corps est absent au regard affligé…

 

Vois cet homme dormir ! Il a cessé de vivre,

Comme est triste la mort l’emportant sans adieu,

Ton cœur est aveuglé comme couvert de givre,

Tu passes sans le voir et tu vas prier Dieu…

 

Oublieux de l’amour par simple négligence,

Chuchotés, tous tes mots s’annoncent disgracieux,

A quoi bon, à genou, quémander l’indulgence,

Moribond est l’espoir quand se vident les cieux…

 

Plus de nuit, plus de jour, plus de terre promise,

Plus de tendres lueurs dont l’esprit est fervent,

Plus un instant de paix la douleur s’éternise,

Plus un souffle amoureux sur les ailes du vent…

 

D’une morne couleur s’installe l’habitude,

Les hommes sont ainsi sans élan ni pitié,

Le monde se flétrit broyé de solitude,

Ne reste sur la croix qu’un prophète humilié…

 



      

………………………       

              

            

Saumâtres, les égouts rejettent sur la plage,

Les saumâtres déchets gênant le paysage,

De taudis en ghettos, sans remords ni chaleur,

Ici, la société déverse sa douleur

                 

 

 


 

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 16:12

 

Saumâtre et long, le jour s’annonce lapidaire,

Vois ! La dame de pique aiguiser ses poignards

A ses jupons pendus d’innommables bagnards

Consument la lueur du divin lampadaire…

 

Sans éclat, le conforme étreint l’imaginaire,

Poète sans orgueil, de sentiments mignards,

Tu souilles la clameur de tes mots charognards ;

Valet du consensus, tu survis mercenaire…

 

Révolte, ô ! Vérité ressuscite en mon cœur,

Du lyrique et du beau fais de moi le vainqueur,

Du souffle incandescent je veux trouver l’éthique !

 

O ! Muse, ô ! Miroir, d’un verbe flamboyant,

Offrez-moi la splendeur du pouvoir poétique,

J’en serai l’insoumis, le coupable voyant… !

 

 

         
...........................................................................                                                         





Je voudrai être là-haut

 

Et…, m’envoler plus haut,

     

Plus haut que les oiseaux

 

Dans l’immensité libre

Là…, où les étoiles migrent… 

                             

 

 

 


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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 15:57

      

Refuse les dictats, l’insipide et le mièvre,

Sur chaque chose inscrit le nom particulier,

Confesse les échos du verbe singulier,

Poétique clameur ressuscite la fièvre…

 

Ma muse, de mon cœur, exalte la laideur,

De l’obscur, du non-dit, flatte l’imaginaire,

Entre doute et clarté trace l’abécédaire,

Du sordide et du laid déclame la splendeur…

 

De l’orgueil créatif encense le pinacle,

Poète, lève-toi ! Convoite le pouvoir,

Dans ses moindres recoins harcèle le savoir,

Au revers des miroirs, fier ! Consulte l’oracle…

 

De l’âme et ses noirceurs désigne toi, voyant !

L’esprit et l’infini comme lieux de passage,

Aux sources du possible il est d’autres rivages,

Enflamme l’océan d’un souffle foudroyant…

 

Dans le lacis des mots aux côtoiements contraires,

Lorsque le ressenti stimule ta vision,

Quand plus tout à fait toi, s’affirme ta passion,

Hybrides tes regards s’envolent téméraires…

 

Comme pris de vertige aux portes du divin,

Temps privilégié de la métamorphose,

Quand l’autre devient roi, survient l’apothéose,

Que la fête commence : arrive le devin… !

 

 

 

 

 

 

 

 


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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 15:46

 

 

Dans la vase, accroupi, j’exhume, hagard…, mon œil,

D’un écho, cette nuit, je porterai le deuil,

Avant qu’il ne me quitte…, il faudra qu’il me dise

Ce qu’il a découvert pataugeant sous l’eau grise…

 

Taraudant, jusqu’à l’os, son orbite concave,

Avant que son cristal au soleil se délave,

J’écaillerai sa sphère épluchant son tourment,

J’exciserai son nerf avec soin, lentement…

 

Dans l’obscurité, borgne interrogeant l’oracle,

J’éviderai la plaie ulcérant le cénacle,

D’un ongle, sans dégoût, incisant la tumeur,

De l’ovale excavé je laperai l’humeur…

 

L’effleurant d’un index, avec délicatesse,

J’égoutterai sa larme abrogeant sa détresse,

Sur ma lèvre humectée, affamé de son sel,

J’en sentirai la fleur aux saveurs de bretzel…

 

J’immergerai l’objet dans un bocal d’eau claire,

J’en verrai l’arc en ciel s’édulcorer précaire,

Comme un trésor, posé tout au fond de la mer,

Des algues du joyau je purgerai l’amer…

 

Des ridelles de sang flotteront en surface,

Du macabre ballet j’effacerai la trace,

Le travail achevé, sur le globe, penché,

J’apaiserai le mal…, contemplant la psyché…

 

……………………. 

           

 

Captif de mon regard, de sa douleur latente,

 Je puise en sa laideur des miettes d’existence…

 

 


 

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