Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 12:34
 

je n'entends plus ta voix, suave mandoline,

Sur la pointe des pieds, sans bruit intempestif

Chaque jour, doucement, glisse ton pas furtif ;

Tu t'éloignes de moi délicate et féline...

 

Toujours plus loin tu pars ! Devant toi je m'incline

Et pourtant, mon Amour, triste et contemplatif,

Je suis là, dans ton ombre, à ton geste, attentif,

Espérant de tes yeux une lueur câline...

 

Comme excuse au chagrin m'empoignant tendrement,

Lorsque je serai seul je dirai simplement :

De l'amour, j'ai croisé la belle passagère...

 

Du regret l'épitaphe à la fois triste et beau,

Ineffable présence en mon cœur, ce tombeau,

Ci-git le souvenir comme en terre étrangère...

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 12:31
 

A la fois sombre et vif, d'un reflet aiguisé

Comme un poignard d'argent, prémices d'un orage,

Flamboyant, ton regard, enluminé de rage,

Sur l'étang de mes yeux, froidement s'est posé...

 

Sans combattre vaincu, pitoyable et lésé,

Je suis resté sans voix vacillant sous l'outrage,

Soudain, à moi paru cet tout autre visage

Ignoré jusqu'à lors en colère et blasé...

 

Exilé notre amour, comme en terre étrangère,

Appartient au passé, ma souffrance exagère

Et je pleure et je vis sur moi-même reclus...

 

Depuis ce temps jadis, je rode solitaire,

Seul, m'habite un regret que je ne saurai taire

Ce qui fut ne sera, je le sais, jamais plus...

 

Partager cet article
Repost0
24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 12:26

  Ne laissant sur ses pas qu'un souffle de tendresse,

Qu'un pétale fané doux comme le satin,

Désinvolte et cruelle, une rose au matin

A planté, dans mon cœur, une épine traitresse...

 

Et j'entends au lointain, d'une onde vengeresse,

Résonner douloureux son rire clandestin,

Titubant sous la charge, immobile pantin,

Tout l'été j'ai cherché son antique caresse...

 

Plus belle que jamais, je la sais m'oublier,

Témoin d'une autre vie, à quoi bon supplier !

Hirondelle, elle chante ignorant ma détresse...

 

L'eau vive de sa voix décuple mon tourment,

En sa présence naît l'étrange sentiment ;

Je l'adore et pourtant son souvenir m'agresse... 

Partager cet article
Repost0
24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 12:15

  Lors d'une étrange nuit dans la pâle clarté

D'un printemps vieillissant aux couleurs de l'automne,

Sous un ciel sans étoile et d'un gris monotone,

j'éprouvai du chagrin l'étonnante beauté...

 

Comme venu d'ailleurs, cruel, sans charité,

Seul l'écho de mes pas, d'un long murmure atone

Martelait le silence aux vapeurs d'acétone,

Des voix qui ne sont plus troublant l'éternité...

 

Suspendu dans le vide, éploré, funambule,

Vieil amant décrépi, je rêvais somnambule

D'un amour impossible à jamais disparu...

 

Ô ! Sibylle, à ton sein j'ai bu jusqu'à la lie,

Sans avoir le regret du péril encouru,

Le triste et sombre alcool de la mélancolie... 

Partager cet article
Repost0
24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 12:04
 

Sans rien dire ton pas, chaussé de solitude,

S'éloigne lentement...Je vois de ton chemin

La grisaille et l'ennui mais ne peux de ma main,

De ton âme, extirper la vaste lassitude...

 

Il me semble parfois que seule l'habitude

Te retiens ici-bas alors, comme un gamin,

Je ne sais plus que faire en pensant à demain ;

Morose, je m'adapte à ton incertitude...

 

Attentif à tes yeux, je guette la lueur,

L'ineffable reflet qui me dit ton humeur,

Pour ne point l'abîmer, j'en épouse l'eau sombre...

 

De moi, tu ne sens plus le geste attentionné

Et pourtant, mon Amour, c'est le cœur fortuné,

Qu'à ton souffle pendu, je marche dans ton ombre...

Partager cet article
Repost0
24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 11:44

  De ces mots chancelants que tu ne sais entendre,

Affranchir de tes yeux le sourire trompeur,

M'enticher du silence au puits de ta torpeur

Et m'asseoir près de toi sans cesser de t'attendre...

 

Attentif ne rien dire, à ta voix me suspendre,

De ton ombre frileuse enjôler la vapeur,

Simplement apaiser de ton souffle la peur,

Juste, tout contre toi, rêver pouvoir m'étendre...

 

De la nuit, qui t'a prise entre ses bras crayeux,

Éparpiller l'obscur d'un murmure soyeux

Et ranimer ton cœur palpitant sous le voile...

 

Au creux de ton sommeil déposer un oiseau,

Émousser du chagrin le morose ciseau ;

De l'amour seulement ressusciter la flamme... 

Partager cet article
Repost0
24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 11:41
 

 

Comme partent les trains lorsque l'aube est blafarde,

Ta présence s'éloigne et me laisse esseulé,

Sur le fil du destin je titube harcelé ;

Dans mon cœur le chagrin a planté son écharde

 

Et ton rire lointain entendu par mégarde,

Aussi doux que cruel, se propage éculé,

Longuement son écho résonne informulé ;

Nostalgique, ta voix dans ma tête musarde...

 

Ton ombre me poursuit, j'ai perdu le sommeil,

Je ne vois dans tes yeux aucun reflet vermeil ;

Impalpable brouillard tombe la solitude...

 

Au matin je me lève et contemple l'ennui,

Vaste et sinistre plaine aux couleurs de la nuit ;

Je marche vers le jour astreint par l'habitude...

 

 

Partager cet article
Repost0
24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 00:02

Un ciel gris pour linceul et l’oubli pour tombeau,

Corps brisés, disloqués sans forme ni visage,

Terrible alignement, comme seul paysage

Ne reste de vivant qu’un sinistre corbeau…

 

Du nécessaire espoir s’amoindrit le flambeau,

Dans les cœurs, l’asthénie a creusé son passage,

Époumoné, l’amour crie en vain son message,

Complice de l’infâme ! Ici plus rien n’est beau…

 

O ! Dieu, voit tes enfants s’aviner de charognes,

Assassins, renégats, tant jouisseurs qu’ivrognes,

De douleurs, entends-les ! Nourrir le charnier…

 

Haine, guerre, terreur…, le chaos s’éternise,

Vandalisé, pillé…, l’univers agonise,

L’humain est un barbare : à quoi bon le nier… !

Partager cet article
Repost0
23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 23:53

 

 

De l’ennui, monotone arrive la saison,

Sombre et neigeux l’hiver, de givre s’encagoule,

Agnostique, le ciel sur lui-même s’enroule,

De grands oiseaux de proie encrassent l’horizon…

 

Du sentiment, mon cœur n’entend plus l’oraison,

Insipide, le temps, goutte à goutte, s’écoule,

Le chagrin comme route et perdu dans la foule,

Triste, je tourne en rond ton ombre pour prison…

 

Des volutes de suie enclave ton visage,

Misère et pauvreté, d’une clameur sans âge,

En dressent l’échafaud, complices des bourreaux…

 

Liberté, du miroir s’estompe ton image,

Sous l’aile du conforme il n’est plus de présage,

Dans tes yeux, je ne vois que sinistres barreaux...

Partager cet article
Repost0
23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 23:50

Il pleut dans ma mémoire et le temps s’éternise,

Il m’arrive parfois d’entrevoir le désir,

Cet amant désuet qui m’ignore à loisir,

Qu’aucune émotion ni ferveur n’humanise…

 

Vieil ami de mon cœur le sombre s’organise,

Morose et résigné, du vide, sans choisir,

Il sonde des chemins sans soleil ni plaisir,

Corrompu, l’horizon lentement agonise…

 

En marge du destin comme pris de stupeur,

Ainsi passent les jours, d’une vaste torpeur,

L’un à l’autre accolés, suspendus dans l’attente…

 

Aurai-je mal vécu ? Tout semble se faner !

Du passé, nul envoi ne vient plus m’aviner,

De la paix, le garant, seul l’oubli me contente…

Partager cet article
Repost0