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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 23:20

Insensible instrument, subvenue en charogne,

De la douleur du monde elle fait un festin,

Qu’importe l’argument, maîtresse du destin,

Sans âme, elle accomplit simplement sa besogne…

 

Arbitraire pouvoir, la loi ! Comme une ivrogne,

A chaque pas, titube et s’exhibe catin,

Soumis à ses décrets l’homme n’est qu’un pantin,

Sans remords ni clémence, elle acte sans vergogne…

 

De la cause à l’effet, elle omet l’horizon,

A quoi bon lui parler de la juste raison,

En son dogme, enfermée, elle ne peut l’entendre…

 

De la voir nombriliste et sans humanité,

De son entendement, l’on sait ne rien attendre,

Quand le juge est sans cœur se perd la vérité…

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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 23:16

Longuement, j’ai rodé contemplant l’éphémère,

Esseulé, j’en parcours la perfide clameur,

Sous son faste et ses chants se cache la rumeur,

Aux détours d’un couloir j’ai croisé la misère…

 

Je l’ai vu s’attarder dans les yeux d’une mère

Dont l’enfant qu’elle porte expire sans humeur,

Elle s’attache à ses pas, colporte sa tumeur

Et flotte sur la vie incertaine et amère…

 

Fille du désespoir au trop sombre rideau,

Elle erre sur le temps le chagrin pour radeau,

Sous son voile, l’effroi, d’un sanglot, s’éternise…

 

Misérable, elle attend, quémandant du hasard,

Solidaire, une main, rien qu’un mot du regard,

Que d’un souffle d’espoir l’horizon s’humanise…

 

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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 15:36

 

 

Étrangère aux rumeurs dans son triste costume,

Inscrite en filigrane, anonyme au matin,

A l’aube, elle musarde en quête d’un butin,

Flegmatique, la vie en chante l’amertume…

 

Assise dans la marge, au sein de l’habitude,

Aux aguets, elle attend un clin d’œil du destin,

Qu’une voix qu’un regard s’offre à elle argentin,

Qu’une main la convie à quitter le bitume…

 

Sibylline présence, ineffable gardien,

L’espoir, ce charlatan, l’éreinte au quotidien,

Le besoin de partage en préserve la flamme…

 

D’une épine, l’amour lui taraude le cœur

Et l’esprit entrevoit la nature du drame,

En ce monde, pourquoi ? N’ai-je point d’âme sœur…!

 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:20

 

 

D’une ride sur l’eau, vivante sous l’étreinte,

Otage de l’asphalte enténébré du sort,

Nymphe frêle encollée au thorax de la mort

Si fragile est le fil, de ton souffle l’empreinte…

 

Pour simplement survivre, il t’arrive de feindre,

Tu mandes de tes vœux le sommeil en renfort

Et le rêve revient lorsque le jour s’endort,

Sous l’aile de l’oubli ton cauchemar s’éreinte…

 

Fugace instant de paix qu’encercle le brouillard,

Tu n’entends plus, pervers, grincer ton corbillard

Sous ta paupière, ailleurs, tu souris bienheureuse…

 

Une étoile scintille au bout du corridor,

Tu ne sais pas qu’ici, qu’aux pieds d’un mirador,

Des démons jouent aux dés ton écorce peureuse…

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:19

 

 

Hier, l’espoir de ceux que le monde mutile,

L’oasis, le refuge où panser les douleurs,

Sur ton sol, les migrants survivaient aux malheurs,

Pour les persécutés, le clément domicile…

 

Ô ! France, mon pays, jadis terre d’asile,

De ton drapeau j’aimais les profanes couleurs

Dont mon âme était fier de porter les valeurs,

Qu’ont-ils fait de tes vœux, de ta charte civile… ?

 

Des proscrits, des martyrs, séquestrés sans raison,

Pour tous ceux que la nuit retenait en prison,

Magnanime garant de ce droit séculaire…

 

Symbole vertueux de l’hospitalité,

De rompre ce serment, tu vends ta dignité,

Ostracisme et rejet sont ton maigre salaire…

 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:18

 

 

Surmontant de l’exil le chagrin et l’écueil,

Tant des leurs ont quitté leur bourgade natale,

En puisant dans l’espoir l’endurance vitale,

Longuement ont marché vers un pays d’accueil…

 

Et tant d’autres sont morts sans stèle ni cercueil,

Sans raison subissant la peine capitale,

Ils gisent foudroyés par l’hydre inacceptable,

De l’humaine folie écrivant le recueil…

 

Génocide et charnier, déshonorants grimoires

Que le lâche silence efface des mémoires,

Sur les esprits, la bête affûte son rasoir…

 

Hommes, je vous en prie entrouvrez votre porte,

J’ai froid, j’ai faim, j’ai peur…, c’est l’amour qu’on déporte,

Le soleil est en deuil déjà tombe le soir…

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:16

 

 

Tant de chair que de sang, fugitifs papillons,

Ils rampent résignés vers cette nuit trop sage

Qui les attend là bas sans forme ni visage

Et taraude leurs fronts de rocailleux sillons…

 

Du fatal, contemplant les obscurs médaillons,

Par la crainte éreintés, réticents au passage,

Ils guettent, de la vie, un ultime message

Et fuient l’enfer tremblant comme des oisillons…

 

Lorsque le cœur perçoit le silence de l’ombre,

Qu’arrive de l’oubli le funeste et le sombre,

Plus aucune oraison n’enlumine l’autel…

 

Miséreux ou nantis, quand vient l’impénétrable,

Face à la mort : égaux ! L’homme, être vulnérable,

Subit de son destin l’épilogue mortel

 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:15

 

 

Défiant l’horizon d’un chant blasphématoire,

Vers l’orient portant le rêve occidental,

D’orgueilleux spadassins quittent le sol natal,

Leur jeunesse et leur foi pour gage de victoire…

 

Du désir vaniteux de rénover l’histoire,

Convaincus des vertus d’un synopsis brutal,

De la guerre et la mort ignorant le fatal,

Ils psalmodient en chœur le verbe obligatoire…

 

Par la force astreignant tous les belligérants,

Suscitant la rancœur, ils marchent conquérants

Et noircissent le ciel de sanglants oriflammes…

 

Mais le vent du désert, hostile aux rédempteurs,

Refuse les diktats des fiers libérateurs

Qui de combats en faits d’arme perdent leurs âmes…

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:13

 

 

Ce visage d’enfant à la fois grave et beau,

Jaspé de feuilles d’or, le front éclairé d’ombres,

De l’encre de ses yeux, peuplés de reflets sombres,

Embellit le granit de l’austère tombeau…

 

Sur le rocher, il gît sans destin ni flambeau,

Ange frêle, étendu, couché sous les décombres,

Du ciel, il ne voit plus les soleils en grands nombres,

Seul, perle sur sa joue un mince filet d’eau…

 

Mon tendre et triste amour, en deuil est ma mémoire,

D’effroyables visions entachent son grimoire,

Ton inerte effigie afflige les miroirs…

 

Comme il arrive à ceux qu’accable la migraine,

Le rêve, dans mon cœur, lentement se gangrène,

Tout entier, l’horizon se voile d’habits noirs…

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:12

 

 

Citoyen des taudis, naufragé des poubelles,

Sur les rives du monde en marge du destin,

De l’humaine chaleur ignorant le butin,

Misère et pauvreté l’accompagnent fidèles…

 

Dans le froid, sous la pluie, aux pieds des citadelles,

En son pays natal, exilé, clandestin,

Pour demeure un carton, il va dans le matin,

De l’espoir, butiner les poussières rebelles…

 

Arpenter les trottoirs, cheminer n’importe où,

Marcher toujours, sans cesse, encore et malgré tout,

Se moquer des regards pour conjurer la guigne…

 

Entrouvrir le loquet d’un faîtage allumé,

Ne pas solliciter, simplement réclamer

Un refuge, un abri, le droit de vivre digne…

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