Rrésonance d’un monde éthéré, naturel,
À l’heure propice où les ondines lutinent,
Mutine la lumière enfante l’immortel,
Cette roue au zénith que les flots dodelinent …
De célestes soupirs, estampés d’aquarelles,
Fascinent le regard tourné vers l’infini.
Voilages lactescents, des nuées de dentelles
Moutonnent mollement dans l’espace assaini…
J’en respire les embruns que les brises marines
Chuchotent aux rêveurs. Aux limites des eaux,
L’horizon et le sel composent des rimes
Que chantonnent en chœur d’éphémères oiseaux…
Ineffable présence ondulatoire, un cygne
Blanc glisse indolemment sur l’onde. Bois-flotté
Sur les pages du livre, inscrit dans l’interligne
Le temps suspend son vol, tout n’est que volupté…
En bas maillés de bleus et soyeuses guêpières,
Éventail torsadé de coulures de miel,
À l’infini le ciel maquille ses paupières,
Sous ses doigts l’indigo se nimbe de vermeil…
Souffle lent sur le sable, enlacé à l’écume
Des vagues, coquillage adossé à la mer,
Tous les sens en éveil et léger comme plume ;
Je dérive ébloui sous la voûte outremer…