20 avril 2009
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Ô ! Monde, qu’as-tu fait de cet art millénaire
Qui du terne éclairait la sinistre fadeur,
Dont le verbe effleurait l’ineffable grandeur
Puis transmutait la boue en matière ordinaire… ?
Nomade embastillé s’éteint l’imaginaire,
Nulle voix ne sait plus déclamer sa splendeur,
Seul encore parfois, la nuit, un maraudeur
Vient d’un souffle entrouvrir la crypte centenaire…
De celui qui, jadis, fut de l’art un géant,
Des miettes de mémoire éveillent le néant ;
Du poète, le vent ravive les messages…
Alors des limbes monte un murmure ignoré,
Ombre des temps anciens aux mille et uns visages,
Une voix prête vie au tombeau mordoré…