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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 16:45

Onirique voyage au pays des voyants,

Homélie exaltée en quête d’authentique,

Incroyant fantastique aux verbes flamboyants,

Prendrai-je le chemin de l’exil poétique… ?

 

Oserai-je bannir le conforme et le beau…,

De mon cœur, débouter l’aura des convenances,

Exhiber la laideur, entrouvrir son tombeau,

Oserai-je avouer mes toutes mes déviances… ?

 

Il est venu le temps, je renais soudoyé,

Venez à moi démons, approuvez mon errance,

Apparaître maudit, ce n’est point cher payé

Pour devenir un autre excisant sa souffrance…

 

Rocailleux, me poursuit l’antique souvenir,

Qu’elle est donc cette voix surgissant d’outre tombe ?

D’un rêve, le tabou devient sans avenir,

De Dieu, je ne connais qu’une clameur immonde…

 

Rendez-moi fortuné, dites moi braves gens,

D’injures, couvrez-moi ! Je n’ai pas de morale,

Fier d’être mécréant, je vous trouve indigents,

Pour vos enfants, gardez votre éthique banale…

 

L’incube pour ami, d’un cri libérateur,

Des absurdes raisons je libère la table

Et…, souillant le linceul du fourbe délateur,

J’extirpe de mon œil le sentiment coupable…

 

Entendez-moi jouir ! Tremblez donc spadassins,

Que vienne l’animal, que la fête commence… !

Madame, découvrez la rondeur de vos seins,

Paraissez enfin nue ! Arrive ma semence…

 

Grisé par le péché, butinant vos beautés,

Sous mon rire paillard, j’enterre vos mensonges,

Votre orgueil indécent et vos airs contractés ?

Au lointain, je m’en vais renaître de mes songes…

 

Comme est sublime et doux le plaisir défendu,

En enfer, je chemine épris de Proserpine,

Je descends dans l’aven à ses jupons, pendu,

Affranchi du sacré, j’en ignore l’épine…

 

Au potager d’Eden, je cueille l’inédit,

Blâmable, que nenni ! Sans deuil ni chrysanthème,

J’exalte mes désirs et brise l’interdit,

Au puits des voluptés je ris de l’anathème…

 

Egoïste vieillard, ton oubli pour destin,

Du fruit originel, à l’aube primitive,

Je m’avine païen ! Et sa chair pour festin,

Je dévoue à l’amour mon âme fugitive…


……………………..

 

 

 

 

 

 

De ce monde, les voyants ! Vous les poètes,

D’où vous vient ce besoin de survivre,

Cachés… ?

 

 

 

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