Mon âme a des tiroirs encombrés de clameurs,
Il suffit qu’un hasard en brise les serrures,
Arômes surannés s’ouvrent mes meurtrissures,
Madame, tolérez d’avance leurs humeurs…
Je ne veux plus subir de l’amour, les tumeurs,
Déboucher ce flacon garnit de vomissures,
J’ai déjà trop de peine à combler mes blessures,
Pour d’autres, conservez vos mensonges charmeurs…
Ne me suppliez point avec cette innocence
Que je connais si bien, elle n’est qu'effervescence,
Qu’un élan passager, qu’un simple émoi du cœur…
Ma mémoire est un coffre aux mille et un secrets
Et même, si le jour ils demeurent discrets,
Ils peuplent mon sommeil, j’en connais la rancoeur…