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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 10:27

Ici, tout est sinistre ou presque, le béton

Projette sa laideur, grise, nauséabonde,

Son ombre verticale. À la face du monde,

Il hurle sa misère et ses murs en carton

Se fissurent. Ses fers, mis à nus, corrodés,

Se lamentent. Parfois, un bloc de pierre tombe

D’un angle, d’un balcon sur le parvis immonde,

Sans pelouse ni fleurs d’immeubles dégradés

Où, du matin au soir, maraudent, désœuvrés,

Des jeunes méprisant le collège, en rupture

Avec la société. Narguant la préfecture,

Asociales, leurs lois sont celles des cités.

Certains sont au chômage et d’autres délinquants,

L’un revend de la drogue, un autre porte une arme,

Ils deviennent ainsi voleurs ou trafiquants

Parfois même assassins sans verser une larme.

Ne montrant pas l’exemple en négligeant l’éthique,

Le profit pour moteur au lieu du fraternel, 

De la cause à l’effet, la société fabrique

Des générations perdues, des criminels. 

En ces lieux délaissés, seuls les déshérités,

 Smicards, fils d’émigrés, chômeurs, ou bien familles

Pauvres, comme exilés aux frontières des villes,

Survivent oubliés par les autorités…

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