11 mai 2009
1
11
/05
/mai
/2009
00:28
Lorsque la mort viendra m’embrasser sur la bouche,
De rimmel, dessinez le contour de mes yeux,
De velours et de soie enluminez ma couche
Et recouvrez mon corps d’ornements précieux,
Déversez sur ma peau les plus rares essences,
Effacez de mon front les sillons rocailleux,
Ainsi vêtu, paré plein de magnificences
Comme un prince enjôleur, sans larme mais joyeux,
Une rose à la main, moi ! Vieil homme sénile,
Retrouvant la ferveur qu’ont les adolescents
Lorsque soudain, le cœur palpite juvénile,
Conquis par une fille aux regards innocents ;
J’irai dans l’au-delà séduire, d’un poème,
Cette femme effroyable à l’étrange beauté
Et chanterai l’amour plutôt que l’anathème
Butinant sur sa lèvre un peu d’humanité…