Ecoute la clameur, son souffle génocide,
Elle enfle, elle grandit, colporte la terreur,
Des mamelons de terre en racontent l’horreur,
Sans cesse, s’accomplit le geste infanticide…
Comment survivre encore…, autrement que lucide ?
Sans raison ni remords, sinistre procureur,
L’homme est un animal, comme pris de fureur,
Tout le long de l’histoire il n’est que fratricide…
Dans les yeux de l’enfant s’éternise la peur,
Hypocrite, le monde énonce sa stupeur
Et repart au combat…Oublieux, il s’accuse…
A quoi bon se leurrer, nous sommes des damnés,
Incapable d’amour, c’est la paix qu’on récuse,
Pourvoyeurs de tourments, nous naissons condamnés…
……………………………………
Glanant d’un effluve, le pollen d’un parfum,
Je m’éloigne du vécu, de sa morne façade,
Accueillant le désir d’un arôme de thym,
D’un songe, énamouré, mon espoir se ballade…