L’horloge du salon égrène les secondes,
L’heure sonne le glas comme triste refrain,
Tout paraît se dissoudre ailleurs dans d’autres mondes,
Tic-tac, tic-tac, au loin s’arrête un dernier train…
Un bruissement de pas résonne dans ma tête,
Une femme me donne un obscur faire-part,
Brisé, le chef d’orchestre a posé sa baguette,
Anonyme, une voix annonce le départ….
Allongé sur ton lit, tu regardes le vide
Et marmonne à voix basse une vieille chanson,
Dans tes yeux délavés plane une ombre livide,
Je ne sais pas quoi dire et j’en perds la raison…
Ephémères les mots appellent le silence
Et ta main se raidit sous mes doigts engourdis,
J’ai perdu ta chaleur, étrange somnolence,
Il me semble te voir sourire au paradis…
Déjà le jour s’achève, il est temps mon ami
De se dire au revoir, bouche et paupières closes.
Tu me donnes congé. L’âme et le cœur moroses,
Je referme la porte et te laisse endormi…