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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 23:18

De grands oiseaux d’acier survolent le pays,

La saison est au sang partout il pleut des bombes,

Palestine, dis-moi le bonheur de jadis,

Nos rires sont cloîtrés, séquestrés dans les combes…

 

Aveugle dans la nuit, sur les toits des maisons,

Un déluge de feu déverse son écume,

Sous l’orage de fer les rues sont des prisons

Où rode la stupeur, l’effroi plein d’amertume…

 

Ici c’est une école ailleurs un hôpital,

Se succèdent sans fin les rancunes brûlantes,

Comment légitimer l’absurde et le fatal,

Et dérouter du ciel les aurores sanglantes…   

 

Sur les ruines se penche un vieil homme brisé,

A grand peine, pêle-mêle, extirpés des décombres,

Des corps sont allongés sur l’asphalte embrasé,   

Aux pourtours des gravas s’époumonent des ombres…

 

Des jambes, des bras, des torses déterrés,

Sinistre vision d’un matin délétère,

Une famille gît, visages altérés,

Déformés par la peur sous le regard d’un père…

 

Accroupi sur le sol, il fixe le néant,

Sans comprendre il sanglote une vaine prière

Et contemple vaincu le vaste trou béant

Qui le laisse esseulé sans espoir ni lumière…

 

Maudissant l’ennemi les démons d’Israël ;

Colère et désespoir écharpent le silence,

Au fil du temps, hagard, rode un spectre réel, 

La haine dans les cœurs transvase sa souffrance… 

 

    Ils ont souvent tué des enfants sans remords

Et banni leurs parents de la terre promise,

Quand passent les soldats s’amoncellent les morts,

A chaque nouveau jour la douleur s’éternise… 

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